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In Storage – Galerie Zurcher

28 mai 2015
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mattbolinger

In Storage

De Matt Bolinger

Du 13 juin au 25 juillet 2015
Vernissage le 13 juin 

Galerie Zurcher
56, rue Chapon
75003 Paris
M° Arts et Métiers 

www.galeriezurcher.com 

Du 13 juin au 25 juillet 2015

La lumière est au coeur de l’œuvre de Matt Bollinger que ce soit par le dessin, la pratique du collage ou la peinture. Le travail de dessin possède cette rare qualité qu’il parvient à donner la sensation de la couleur : une faculté qu’on trouve par exemple chez Hockney, pour lequel le recours au dessin correspond à l’exercice d’une vision.

Celle de Matt Bollinger suggère le plan séquence du cinéma, non par le mouvement mais par la profondeur de champ et le zoom. Auquel s’ajoute le rendu des matières, jusque dans les moindre détails : l’usure des sièges d’automobile, les reflets du paysage dans les rétroviseurs, la fumée accumulée derrière les vitres d’une voiture au point d’effacer en partie le visage du conducteur…

Matt Bollinger met ainsi au point, de la manière la plus minutieuse qui soit, de véritables dispositifs où la lumière tient un rôle essentiel dans la construction de l’espace, combinaison paradoxale d’une abstraction radicale et d’une forme d’hyper-réalisme. Le processus consiste à juxtaposer ou à superposer des feuilles de papier peintes et découpées en les collant sur panneau ou sur toile, de sorte que les éléments de collage entrent en continuité avec les parties peintes directement.

En véritable cinéaste, Bollinger imagine le scenario. Des garçons et des filles à l’âge où tout semble encore permis, saisis dans diverses attitudes révélées par la lumière : l’éblouissement des phares, le cône lumineux des lampadaires, un reflet de lampe sur des chaussures, la découpe d’une porte ou d’une fenêtre ouverte sur la nuit. D’une zone urbaine périphérique on retient l’immensité du ciel et des visages l’interrogation du regard.

mattbolinger2Tous ces détails, parfois infimes et toujours intimes constituent des éléments clés de la mémoire. L’artiste en use pour activer le développement d’un espace mental où, comme dans les rêves, dominent les sentiments d’inquiétude et d’étrangeté.
Ils sont parfois très précis quand ils remontent à ses propres souvenirs, à Kansas City dans le Missouri, dans le garage de son père où la Camaro 1970 le fascine, capot ouvert comme un écorché de métal.

Cette Camaro qui fut l’instrument d’une tragédie personnelle que son père lui révèle : le récit de sa tentative de meurtre, un coup de couteau au cœur qui aurait pu être mortel. De ces circonstances tragiques Matt Bollinger tire tout un ensemble d’œuvres : dessins, lavis d’encre, collages et peintures qui représentent une manière de « commentaire » du drame, jusqu’au fac simile du procès-verbal établi par les policiers.

Un autre exemple est donné par The Ghost Bike (2015), une peinture qui évoque les peintures « ex-voto » placées en bordure des routes en mémoire des cyclistes tués. Pour Matt Bollinger « la mécanique du moteur comme le squelette du vélo sont autant de métaphores du corps et finalement de mon corps à moi, quand c’est mon propre vélo qui a servi de modèle. » Bernard Zürcher

A découvrir sur Artistik Rezo: Vernissages – Paris – Juin 2015

[source du texte et crédit visuel: communiqué de presse] 

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