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Exposition « We owe this considerable land to the horizon line » – Shahpour Pouyan – galerie Nathalie Obadia

8 mars 2017
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Exposition « We owe this considerable land to the horizon line » – Shahpour Pouyan – galerie Nathalie Obadia

Œuvres de Shahpour Pouyan

Du 9 mars au 6 mai 2017

Du lundi au samedi
de 11h à 19h

Vernissage le 9 mars de 17h à 20h

Entrée libre

GALERIE NATHALIE OBADIA (Bourg-Tibourg)
18, rue du Bourg-Tibourg,
75004 Paris
M° Hotel de Ville, Rambuteau

www.nathalieobadia.com
FB -galerienathalieobadia

4780 copieDu 9 mars au 6 mai 2017

La galerie Nathalie Obadia a le plaisir de présenter We owe this considerable land to the horizon line, la première exposition en France de l’oeuvre de Shahpour Pouyan, l’un des artistes iraniens les plus importants de la scène contemporaine.

Shahpour Pouyan est né à Ispahan en 1979, une année marquée par la révolution islamique iranienne, et a grandi à Téhéran pendant la guerre contre l’Irak. Il vit et travaille actuellement entre New York et Téhéran.

La pratique de Shahpour Pouyan reflète une réflexion autour des notions de pouvoir, de domination et de possession à travers les formes de langages culturelles et matérielles. L’artiste réalise aussi bien des dessins que des installations et des sculptures. Grâce à ces différentes techniques, il aborde la question de son expérience de vie hybride entre l’Iran et les Etats-Unis. Shahpour Pouyan est l’auteur d’une oeuvre vaste et importante qui explore un ensemble de symboles et d’influences hérités des traditions de l’art persan, de la culture iranienne mais aussi des grands maîtres de l’architecture tels que Etienne Louise Boullée ou Claude Nicolas Ledoux.

Au sein même de l’exposition, Shahpour Pouyan présente douze miniatures. Il s’agit de reproductions de véritables miniatures persanes racontant l’ascension du Prophète Mahomet. En combinant diverses techniques telles que l’impression jet d’encre et l’acrylique, il masque intentionellement les figures et certains codes telles que les auréoles ainsi que des éléments irréels et les transforme en images abstraites ou en de simples scènes architecturales. Ces miniatures imprimées sur papier de riz japonais, parfois ornées de dorures, présentent ainsi des récits abstraits.

Dans l’espace principal de la galerie, Shahpour Pouyan propose une série de vingt-huit dômes, tours, mausolées, minarets et bunkers militaires en céramique présentés sur des socles de différentes hauteurs. Le délicat travail à la main de la céramique, la finesse de leurs gravures et la fragilité des objets répartis dans l’espace imprègne la salle d’une atmosphère religieuse. Les formes de ces monuments, dystopies modernes, ne sont pas sans rappeler l’architecture brutale et fasciste de l’avant-guerre ou celle du modernisme corbuséen, mais également les formes architecturales préislamiques et de l’Iran moderne. Cependant, l’absence de portes, d’entrées ou de sorties dans la plupart des oeuvres leur confère une qualité sculpturale venant perturber leur apparente identité en tant que structures.

Ces constructions, toutes de couleur sable, sont typiques de l’architecture islamique. Disposées à différents niveaux, elles évoquent aussi bien un mauvais présage que des menaces passées et composent un paysage urbain inhabité au sein de la galerie. En faisant fondre ses pièces puis en les cuisant trois fois à une température très haute, ce processus vient altérer l’aspect des monuments. L’effet ainsi obtenu donne une impression surréaliste comparable à un mirage.

Alors que les miniatures révèlent une influence du passé, des traditions ancestrales et produisent des images abstraites dépourvues de toute forme humaine, les sculptures en céramique évoquent quant à elles un futur abandonné construit sur des fondamentaux historiques et une architecture futuriste. Shahpour Pouyan construit un paysage sculptural d’un point de vue omniscient influencé par Ibn Shakir, un miniaturiste du XIIIème siècle qui monta tout en haut d’un minaret. Depuis son perchoir, il observa Bagdad tomber sous l’armée Moghole : un point de vue comparable à celui de Dieu.

Depuis son enfance, la Tour de Babel est l’un des mythes favoris de Shahpour Pouyan. Ce conte biblique, racontant l’érection par les hommes d’une tour qui monterait jusqu’au ciel, parcourt son oeuvre en filigrane. Ce paysage chimérique dépeint par l’artiste nous alarme contre les promesses utopiques des empires passés et des projets de construction de nations idéales en désignant l’architecture comme une interprétation de l’ambition humaine débridée.

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– Vernissages – Paris – Mars

[Source : © communiqué de presse]

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