0 Shares 2025 Views

Valhalla Rising – Nicolas Winding Refn

15 mars 2010
2025 Vues
19214613.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20091218_034905

 

Valhalla Rising ne manque pas de bousculer les spectateurs et d’avoir ses détracteurs. Film sensoriel, il faut être préparé avant d’assister à une telle expérience. Dans tous les cas, aucun doute, il y aura un avant et un après Valhalla Rising.

 

 

De nombreuses références

 

On ne manquera pas en premier lieu de relever le nombre de références auxquelles le film fait allusion : de Werner Herzog (Aguire, Fitzcarralo) à John Boorman (Excalibur) en passant par Terrence Malick (La ligne rouge, Le nouveau monde) et bien sûr Stanley Kubrick (2001), le film réussit à basculer les conventions et à emporter son audience dans un univers proche de l’ «heroic fantasy» et ainsi trouver son propre style. Pourtant l’exercice n’était pas simple et le réalisateur semble le confirmer lorsqu’il affirme que le tournage du film fut des plus éprouvant et difficile.

 

 

De la magie du son et des images

 

Envoûtant, mystique, visionnaire, inspiré, fanatique, halluciné… Le nombre de mots pouvant caractériser Valhalla Rising est sans fin. Guidé par les différents chapitres, le spectateur avance pas à pas vers un monde qu’il ne connaît pas mais qui lui semble pourtant familier. Est-ce la présence de cet enfant pur et innocent qui l’interpelle ? Ou bien ces combats violents aussi sanglants que marquants ? Peu importe. Nicolas Winding Refn nous emmène dans un monde où les couleurs chaudes et froides se côtoient (le chapitre Men of Gods est sublime) et n’hésite pas à nous emmener dans un trip hallucinogène aussi barré que ses personnages (le chapitre Hell). Outre le travail impressionnant entrepris sur les lumières, le montage sonore complète ce que les images ne pouvaient exprimer : une ambiance macabre et énigmatique faisant écho à la présence funeste du guerrier One-Eye.

 

 

Païen misanthrope

 

Il y a plusieurs façons de voir ce film comme il y a plusieurs façons de le décrypter. Pamphlet anti-religieux avec une touche de misanthropie, la morale du film repose dans les yeux de ce petit garçon aux cheveux blonds. One-Eye est sans nul doute un prophète descendu du ciel pour conduire les hommes âgés vers la détresse et l’abandon. Dans ce monde où la recherche de l’Eldorado semble la seule ambition de tous, seule l’innocence d’un enfant peut être sauvée afin qu’il puisse délivrer un message aux générations futures. La parole n’a ici aucun pouvoir et comme le dit si justement le proverbe : « le silence est d’or ».

 

Valhalla Rising fait donc partie de ces films à revoir plusieurs fois en salle pour en saisir le vrai sens et vivre de nouveau une telle expérience. Tout comme l’affirme Philippe Rouyer dans Positif : « quiconque prétend aimer le cinéma se doit de s’y confronter ». Nous ne pouvons que lui donner raison et porter ce message à tous cinéphiles.


Edouard Brane

 

 

{dmotion}xciiud{/dmotion}

 

 

http://www.cinedouard.com

 

 

Articles liés

Dans le cadre du Festival Off Avignon, “4.48 Psychose” une représentation tirée des textes de Sarah Kane !
Agenda
89 vues

Dans le cadre du Festival Off Avignon, “4.48 Psychose” une représentation tirée des textes de Sarah Kane !

4.48 Psychose, “s’il vous plaît levez le rideau !”. Découvrez un spectacle touchant et authentique tiré des textes de l’autrice Sarah Kane ! À découvrir lors du Off du Festival d’Avignon, dès le 29 juin au Théâtre La Luna...

La réinterprétation des “Three Quartets” de Dal Sasso Big Band Chick Corea au Sunset-Sunside
Agenda
73 vues

La réinterprétation des “Three Quartets” de Dal Sasso Big Band Chick Corea au Sunset-Sunside

Dal Sasso a encore frappé ! Fort de ses relectures King Size de classiques de JohnColtrane,  “A Love Supreme” et “Africa/Brass”, Christophe Dal Sasso s’attaque aux “Three Quartets” de Chick Corea. Sous la conduite experte de l’arrangeur, son big...

Le Petit Palais ouvre ses portes aux artistes d’art urbain avec l’exposition événement “We Are Here”
Agenda
2349 vues

Le Petit Palais ouvre ses portes aux artistes d’art urbain avec l’exposition événement “We Are Here”

À partir du 12 juin 2024 et pour la première fois, le Petit Palais ouvrira ses portes aux artistes d’art urbain, les invitant à engager un dialogue subtil avec ses collections permanentes et son architecture. Une véritable exploration d’art...