Barbagallo : Grand Chien, chronique d’une émancipation réussie
|
Barbagallo : Grand Chien, chronique d’une émancipation réussie |
Deux ans après la sortie d’Amor de Lonh diffusé à l’époque par La Souterraine, Julien Barbagallo revient mettre une tarte à la chanson française avec « Grand Chien », pris du surnom qui lui est donné en Australie (big dog).
Mélancolie et terres natales Concocté sur les routes du monde entier ou dans l’ancienne maison de son auteur à Melbourne (depuis revenu à Toulouse), « Grand Chien » ne répond pas aux formats traditionnellement utilisés dans l’hexagone. Un vent nouveau souffle donc sur cette nouvelle scène parfois surcotée, grâce à une plume remarquable et des mélodies sinusoïdales dont Barbagallo a le secret. Personnel, parfois troublant, l’album n’en est pas moins radiophonique par séquences (Mungibeddu) et possède quelques titres vertigineux comme La Vérité. Une ouverture spectaculaire qui annonce l’un des thèmes phare de ce bijou pop-folk : l’éloignement. Membre du Big Five chez Tame Impala, Barbagallo sort ici de la grosse machine dirigée par Kevin Parker pour prendre la direction complète des opérations, empruntant au passage des influences adoptées au sein du groupe australien. Contraste intelligent avec des ballades modernes qui rappellent le meilleur de Laurent Voulzy (Le Carquois Tchadien, Nouveau Sidobre), le punchy Longue La Nuit se révèle parfois proche de l’excellent Bliss, entendu sur « Innerspeaker ». Original, authentique et sans accroc Ancien batteur de Tahiti 80, toujours fourré dans divers projets indépendants (Le Cube, Aquaserge…) et même appelé en renfort pour accompagner Pond à la basse lors d’une tournée américaine, Julien Barbagallo joue ici de tous les instruments et mélange les genres comme une évidence. Fort de toutes ces collaborations, travailleur acharné, l’homme qui dit “ne pas pouvoir échouer” dans sa passion se révèle aussi adroit techniquement dans les arrangements de ses chansons (Pas Grand Monde) que pour conter son vécu. Libre comme l’air sur Oubliez-Moi, touchant sur Moitié de Moi, il se moque brillamment des conventions sur Le Carquois Tchadien (“à 30 ans, deux enfants ; un petit, un plus grand, qui rient aux éclats… pas moi”). Avec 10 titres au compteur, « Grand Chien » est un splendide voyage à travers le Nouveau-Mexique, la Sicile, l’Australie et le Sud-Ouest de la France, si cher à l’albigeois. Un album original, authentique et sans accroc. Une vraie réussite d’émancipation. Olivier Cougot Dates de tournée : – 7 octobre au MIDI Festival (Toulon) [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=oKDC1OJJQkU[/embedyt] |
Articles liés

“Western Smoke” : le nouvel album de The Freaky Buds est disponible !
Avec “Western Smoke”, The Freaky Buds, le projet de Max Genouel (chant – guitare) et Hugo Deviers (batterie) des Lowland Brothers, livrent un album de blues intensément vivant, forgé dans l’authenticité et la fougue. Enregistré et produit par Kid...

Luc Langevin revient pour un show d’illusions exceptionnel à la Salle Pleyel !
Luc Langevin enfin de retour avec un tout nouveau spectacle de grande envergure ! Au sommet de son art et en parfaite maîtrise de son talent unique, il exécute avec finesse et précision des numéros de grandes illusions, créés...

“Encore une journée” : nouvelle exposition de la jeune artiste Joséphine Paul au Cœur de Ville de Vincennes
Encore une journée, série composée de huit toiles, est la nouvelle exposition de l’artiste Joséphine Paul, fraîchement diplômée d’un master en Arts plastiques à Paris I Panthéon-Sorbonne. L’exposition est à voir actuellement, jusqu’au 3 janvier 2026, à Vincennes, au...





