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Madame Butterfly – Opéra Bastille

14 août 2015
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madame_butterfly_-_opera_bastille

Madama Butterfly

Musique de Giacomo Puccini

Livret de Luigi Illica et Giuseppe Giacosa
D’après la pièce de David Belasco
Adaptée d’une nouvelle de John Luther Long

Direction Musicale Daniele Rustioni

Mise en scène Robert Wilson

Avec Oksana Dyaka (5>24 sept) et Ermonela Jaho (27>13 oct), Annalisa Stroppa, Piero Pretti, Carlo Bosi, Tomasz Kumięga, Joanna Jakubas, Mikhail Kolelishvili, Slawomir Szychowiak, Lucio Prete, Daejin Bang,  Marina Haller, Anne-Sophie Ducret et So-Hee Lee

Orchestre et Choeurs de l’Opéra national de Paris

En langue italienne
Surtitrage en français et en anglais

Du 5 septembre au 13 octobre 2015

Durée : 3h avec entracte

Opéra Bastille
Place de la Bastille
75011 Paris
M°Bastille

www.operadeparis.fr

Du 5 septembre au 13 octobre 2015

Avec beaucoup d’émotions, Madame Butterfly dans la mise en scène de Robert Wilson, revient à l’Opéra Bastille.

La mise en scène très statique de Robert Wilson s’appuie avec succès sur le jeu des lumières du fond de scène et un immense espace scénique dépouillé pour laisser les solistes s’épancher avec lyrisme. C’est un opéra de l’âme éminemment esthétique. Selon la situation et l’émotion, le cadre rectangulaire passe du rouge de la colère au bleu de l’amour, de la paix,  au blanc scintillant de la lumière. Tout est suggéré, on pense même, au second acte, lors du retour du paquebot de Pinkerton, à un tableau de coucher de soleil de Turner.

Les costumes, sobres, japonais, transportent dans cet univers du Soleil levant. La  blancheur des tenues des futurs époux au premier acte s’opposent à la robe noire de Madame Butterfly abandonnée par Pinkerton quelques temps après. Les déplacements particuliers, le jeu des scène, les postures, les gestes réitérés avant la parole achèvent d’inscrire les chanteurs dans un exotisme japonais.

Les arrivées et sorties des chanteurs cheminent sur une route sinueuse jusqu’à nous, dans une démarche très stylisée et dans l’ombre en fond de scène. Ils n’apparaissent dans la lumière que tardivement et créent alors un suspens théâtral spectaculaire. C’est le cas du Bonze qui renie madame Butterfly le jour de son mariage. On devine sans un cri la peur du consul qui recule dans l’ombre en le voyant au loin apparaître. On se croirait dans les dessins animés d’Ocelot.

L’arrivée de Mme Butterfly est sublime. Annoncée par le choeur en coulisse, la soprano irradie de lumière, précédée de ses dames de compagnie. La cantatrice a été ovationnée dans le second acte. Puissante et émouvante, elle conquère toute la salle.

Marie Torrès

[Photos : © Opéra national de Paris/ E. Mahoudeau]

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