Skip The Use – concert privé Orange
Le sixième homme
Pour défendre leur deuxième album fraîchement sorti dans les bacs, les lillois ont passé le test de ce live particulier sans aucune difficulté, aidés par un son proche de la quintessence. Le public, lui, a joué le rôle de sixième homme en se prêtant au jeu des caméras. Sur scène, Matt Bastard gesticule dans tous les sens et confirme ses talents d’orateur pour dynamiter les premiers rangs.
Chez Skip The Use, l’alchimie est palpable et on remarque vite la complémentarité des quatre autres maillons de la chaîne malgré des allures aux antipodes. En retrait, Lio (claviers) porte une veste période Dire Straits, Manamax (batterie) arbore un look à la Travis Barker, tandis que Yann (guitare) et Jay (basse) pratiquent des sauts empruntés à l’académie du métal. Peu importe, la machine à tubes tourne bien et semble déjà bien rodée. Après un Antislavery prometteur, le groupe joue une version à rallonge de Give Me Your Life et enchaine ses nouveaux titres (P.I.L, People In The Shadow) avec quelques espaces, sans doute prévus pour la captation, millimétrée.
Un sex-appeal intact
Côté VIP, lunettes 3-D sur le nez, les invités regardent le concert sur des écrans postés partout et semblent admirer la qualité de l’image en dégustant leurs délicieuses verrines de saumons. Question technique donc, la réalisation est une merveille. Ici, le plan est profond et offre une vue d’ensemble, du public jusqu’au batteur. Problème, le cadrage est aussi propice à quelques interrogations. Le guitariste, pourtant pierre angulaire au côté de Matt, n’est pas suffisamment mis en avant. Une erreur stratégique anodine par rapport à la bonne prestation du groupe.
Homme élastique, le chanteur tient la scène au prix de quelques sauts de cabri bien pensés et de pas de danse improvisés. Probablement soumis à quelques obligations contractuelles du diffuseur, il ne tombe pas le tee-shirt comme à l’accoutumée mais le sex-appeal est intact. Après une heure d’un show respectable, les lillois reprennent le Song 2 de Blur, et de conclure sur Bastard Song. Première réussie des deux côtés.
Olivier Cougot
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Skip The Use- Skip The Use
Polydor / Universal Music
Disponible dans les bacs
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