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Robert Hossein

7 novembre 2013
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Robert Hossein

Robert Hossein voit le jour à Paris, en 1927, et grandit dans un milieu musical. Son père est compositeur et sa mère pianiste. Enfant, il s’inscrit à des cours de théâtre et suit les cours de René Simon et de Tania Balachova.

Sa première mise en scène et interprétation, à l’âge de 19 ans, de sa pièce Les Voyous, annonce une carrière prometteuse. Le comédien en herbe enchaîne les rôles à succès. Il monte les pièces Docteur Jekyll et Mister Hyde, L’Homme traqué (1954) ou La Chair de l’orchidée en 1955.

En 1948, l’artiste se tourne vers le grand écran; il obtient un rôle de figurant dans Le Diable Boiteux de Sacha Guitry, puis enchaîne les rôles de plus en plus importants. Il partage bientôt, avec Brigitte Bardot, la tête d’affiche du film Du Rififi chez les hommes (1955) de Jules Dassin, et donne la réplique à Sophia Loren, dans Madame sans gêne de Christian-Jaque (1961).

En 1955, Robert Hossein passe derrière la caméra et réalise son premier film, Les Salauds vont en enfer. Suivent Pardonnez nos offenses (1956) et Toi le venin (1959). En 1964, son rôle de Geoffrey de Peyrac dans la saga Angélique, aux côtés Michèle Mercier, lui confère une renommée internationale. Malgré ce succès populaire, l’artiste demeure fidèle à un cinéma plus intimiste et tourne dans La musica, de Marguerite Duras (1967). Il écrit, réalise et interprète, en 1968, Une corde, un colt.

Robert Hossein ne délaisse pas pour autant les planches. André Gide, Georges Simenon, Jean Genet, Jean-Paul Sartre ou Jean Anouilh sont des auteurs prisés par le metteur en scène. Celui-ci adapte également au théâtre les œuvres de Dostoïevski, Shakespeare, Steinbeck ou Victor Hugo. En 1970, il est nommé directeur du Théâtre Populaire de Reims. Il y met en avant un théâtre destiné au plus grand nombre et prône un “théâtre comme vous n’en verrez qu’au cinéma”. Ses grands spectacle, Le Cuirassé Potemkine, Notre-Dame de Paris, Danton et Robespierre, Jules César ou bien encore Ben-Hur, représentés au Palais des sports ou au Palais des congrès, demeurent légendaires. L’artiste exprime encore sa foi catholique à travers la mise en scène d’ Une Femme Nommée Marie, à Lourdes, en 2011.

Au cinéma, l’acteur enchaîne les rôles à un rythme soutenu. Il tourne pour les plus grands réalisateurs, de Henri Verneuil, dans le film Le Casse (1971), à Claude Lelouch, dans le film Les Uns et les Autres (1981), ou Tonie Marshall, dans Vénus Beauté (institut), en 1999. Sur petit écran, il se produit dans Petits meurtres en famille (2006), une mini-série adaptée d’un roman d’Agatha Christie. Il revient sur grand écran avec un rôle dans le thriller de Sophie Marceau, La Disparue de Deauville, puis dans Un homme et son chien de Francis Huster.

Les nombreux remariages de Robert Hossein font couler de l’encre. Il divorce de Marina Vlady, mère de ses deux fils Pierre et Igor, en 1955. Un scandale éclate en 1962, alors qu’il prend pour seconde épouse l’adolescente Caroline Eliacheff, âgée de seulement 15 ans ; il s’agit de la fille de Françoise Giroud et Anatole Eliacheff. Cette dernière lui donne un fils, Aaron. À nouveau divorcé, et après plusieurs relations médiatiques, il se remarie en 1976, avec l’actrice Candice Patou.

De 2000 à 2008, Robert Hossein est à la tête du théâtre de Marigny. Il y monte notamment Huis Clos de Jean-Paul Sartre ou Antigone de Jean Anouilh, héroïne interprétée par la belle et talentueuse Barbara Schulz. De nombreuses distinctions, dont un Molière d’honneur, en 1995, viennent consacrer l’ensemble de sa carrière. L’artiste est nommé Commandeur de la Légion d’honneur en 2005 ou encore Commandeur de l’ordre du Mérite culturel de Monaco en 2006.

Jeanne Rolland

Cinéma (acteur et/ou réalisateur)

  • 1948 : Le Diable boiteux, de Sacha Guitry
  • 1955 : Du rififi chez les hommes, de Jules Dassin
  • 1955 : Les salauds vont en enfer, de Robert Hossein d’après Frédéric Dard
  • 1956 : Pardonnez nos offenses, de Robert Hossein
  • 1956 : Crime et châtiment, de Georges Lampin
  • 1957 : Sait-on jamais…, de Roger Vadim
  • 1959 : Les Scélérats, de Robert Hossein
  • 1959 : Des femmes disparaissent, d’Édouard Molinaro
  • 1959 : Du rififi chez les femmes, d’Alex Joffé
  • 1959 : La Nuit des espions, de Robert Hossein
  • 1960 : La Menace, de Gérard Oury
  • 1961 : Le Jeu de la vérité, de Robert Hossein
  • 1961 : Le Goût de la violence, de Robert Hossein
  • 1961 : Madame Sans-Gêne, de Christian-Jaque
  • 1962 : Le Repos du guerrier, de Roger Vadim
  • 1963 : Chair de poule, de Julien Duvivier
  • 1963 : Le Meurtrier, de Claude Autant-Lara
  • 1963 : Le Vice et la vertu, de Roger Vadim
  • 1964 : La Mort d’un tueur, de Robert Hossein
  • 1964 : Les Yeux cernés, de Robert Hossein
  • 1964 : Angélique marquise des anges, de Bernard Borderie
  • 1965 : Le Vampire de Düsseldorf, de Robert Hossein
  • 1966 : Angélique et le roy, de Bernard Borderie
  • 1967 : J’ai tué Raspoutine, de Robert Hossein
  • 1969 : Une corde, un Colt, de Robert Hossein
  • 1969 : La Vie, l’Amour, la Mort, de Claude Lelouch
  • 1970 : Point de chute, de Robert Hossein
  • 1971 : Le Juge, de Federico Chentrens et Jean Girault
  • 1971 : Le Casse, de Henri Verneuil
  • 1972 : Hellé, de Roger Vadim
  • 1972 : Un meurtre est un meurtre, d’Étienne Périer
  • 1973 : Don Juan 73 ou Si Don Juan était une femme…, de Roger Vadim
  • 1973 : Un officier de police sans importance, de Jean Larriaga
  • 1981 : Les Uns et les Autres, de Claude Lelouch
  • 1981 : Le Professionnel, de Georges Lautner
  • 1982 : Les Misérables, de Robert Hossein
  • 1983 : Surprise Party, de Roger Vadim
  • 1983 : Les Uns et les Autres, de Claude Lelouch (série télévisée)
  • 1984 : Liberté, égalité, choucroute, de Jean Yanne
  • 1986 : Le Caviar rouge, de Robert Hossein
  • 1986 : Un homme et une femme : vingt ans déjà, de Claude Lelouch
  • 1987 : Lévy et Goliath, de Gérard Oury
  • 1995 : Les Misérables, de Claude Lelouch
  • 1999 : Vénus beauté (institut), de Tonie Marshall
  • 2006 : La Disparue de Deauville, de Sophie Marceau
  • 2009 : Un homme et son chien, de Francis Huster

Metteur en scène

  • 1949 : Les Voyous de Robert Hossein Théâtre du Vieux-Colombier
  • 1954 : Les salauds vont en enfer de Frédéric Dard, Théâtre du Grand-Guignol
  • 1954 : L’Homme traqué de Frédéric Dard, Théâtre des Noctambules, Théâtre Municipal Nice
  • 1954 : Docteur Jekyll et mister Hyde de Frédéric Dard, Théâtre du Grand-Guignol
  • 1955 : La Chair de l’orchidée adaptation Frédéric Dard et Marcel Duhamel d’après James Hadley Chase, Théâtre du Grand-Guignol
  • 1957 : Vous qui nous jugez de Robert Hossein, Théâtre de l’Œuvre
  • 1963 : Six hommes en question de Frédéric Dard et Robert Hossein, Théâtre Antoine
  • 1966 : L’Obsédé de John Fowles adaptation France Roche, Théâtre des Variétés
  • 1968 : La Moitié du plaisir de Steve Passeur, Jean Serge & Robert Chazal, Théâtre Antoine, théâtre des Variétés
  • 1970 : La neige était sale de Georges Simenon, adaptation Frédéric Dard, mise en scène Robert Hossein d’après celle de Raymond Rouleau, Théâtre des Célestins, tournée Herbert-Karsenty
  • 1971 : Crime et Châtiment de Fiodor Dostoïevski, Reims
  • 1972 : Les Bas-fonds de Maxime Gorki, Reims, Théâtre de l’Odéon
  • 1972 : La Prison d’après Georges Simenon, Reims
  • 1972 : Roméo et Juliette de William Shakespeare, Reims, 1973 : Théâtre de la Porte-Saint-Martin
  • 1974 : La Maison de Bernarda Alba de Federico García Lorca, Comédie-Française
  • 1974 : Hernani de Victor Hugo, Comédie-Française
  • 1975 : Crime et Châtiment de Fiodor Dostoïevski, Théâtre de Paris
  • 1975 : Des souris et des hommes de John Steinbeck, Théâtre de Paris
  • 1977 : Pas d’orchidées pour miss Blandish de James Hadley Chase, adaptation Frédéric Dard, Maison de la Culture Reims
  • 1977 : Procès de Jeanne d’Arc, Théâtre de Paris
  • 1978 : Le Cauchemar de Bella Manningham de Frédéric Dard d’après Patrick Hamilton, Théâtre Marigny
  • 1979 : Les Hauts de Hurlevent d’après Emily Brontë, Théâtre de Boulogne-Billancourt
  • 1980 : Six hommes en question de Frédéric Dard et Robert Hossein, Théâtre Antoine
  • 1983 : Un grand avocat d’Henry Denker, Théâtre Mogador
  • 1986 : Les Brumes de Manchester de Frédéric Dard, théâtre Marigny, Théâtre de Paris en 1987
  • 1987 : Kean de Jean-Paul Sartre d’après Alexandre Dumas, Théâtre Marigny
  • 1990 : Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, Théâtre Marigny, Théâtre de Nice
  • 1992 : Les Bas-fonds de Maxime Gorki, Théâtre Mogador
  • 1998 : Surtout ne coupez pas d’après “Sorry, wrong number” de Lucille Fletcher, Théâtre Marigny
  • 1999 : Ouragan sur le Caine de Herman Wouk, Comédie des Champs-Élysées6
  • 2000 : Huis clos de Jean-Paul Sartre, Théâtre Marigny
  • 2001 : Coupable ou non coupable d’Ayn Rand, Théâtre Marigny
  • 2001 : Crime et Châtiment de Fedor Dostoievski, Théâtre Marigny
  • 2002 : Huis clos de Jean-Paul Sartre, Théâtre Marigny
  • 2010 : L’Affaire Seznec d’Éric Rognard et Olga Vincent, Théâtre de Paris
  • 2010 : Dominici : un procès impitoyable de Marc Fayet, Théâtre de Paris

Grands spectacles

  • 1975 : Le Cuirassé Potemkine, Palais des sports de Paris
  • 1978 : Notre-Dame de Paris, Palais des sports de Paris
  • 1979 : Danton et Robespierre d’Alain Decaux, Stellio Lorenzi et Georges Soria, Palais des congrès de Paris
  • 1980 : Les Misérables d’après Victor Hugo, Palais des sports de Paris, spectacle musical
  • 1983 : Un homme nommé Jésus, Palais des sports de Paris
  • 1985 : Jules César, Palais des sports de Paris
  • 1987 : L’Affaire du courrier de Lyon d’Alain Decaux et Robert Hossein, Palais des sports de Paris
  • 1988 : La Liberté ou la mort d’après Danton et Robespierre d’Alain Decaux, Stellio Lorenzi et Georges Soria, Palais des congrès de Paris
  • 1989 : Dans la nuit la Liberté, Palais des sports de Paris
  • 1989 : Un Jour la Liberté, final du concert de Michel Sardou, Palais omnisport de Paris-Bercy
  • 1991 : Jésus était son nom, Palais des sports de Paris
  • 1993 : Je m’appelais Marie-Antoinette, Palais des sports de Paris
  • 1994 : La Nuit du crime d’après Steve Passeur adaptation Jean Serge, Robert Chazal et Robert Hossein, Théâtre de Paris
  • 1995 : Angélique Marquise des Anges d’après Anne et Serge Golon, Palais des sports de Paris
  • 1997 : La Vie en bleu comédie musicale de Jean-Michel Bériat et Raymond Jeannot, musique Pascal Stive, Théâtre Mogador
  • 1999 : Celui qui a dit non, Palais des Congrès de Paris, retraçant le combat de Charles de Gaulle durant la Seconde Guerre mondiale, coécrit par Alain Peyrefitte et Alain Decaux
  • 2000 : Jésus la résurrection, Palais des sports de Paris
  • 2002 : C’était Bonaparte, Palais des sports de Paris
  • 2004 : On achève bien les chevaux spectacle musical d’après Horace McCoy, Palais des congrès
  • 2006 : Ben-Hur, Stade de France
  • 2007 : N’ayez pas peur ! Jean-Paul II, Palais des sports de Paris
  • 2011 : Une Femme Nommée Marie (Aux sanctuaires de Lourdes)

Citations

« Il est plus important de savoir si Dieu croit en vous que de savoir si vous croyez en lui.  »

« Jésus ? J’y crois tellement qu’il finira bien par exister ! », Télé 7 jours, 11 octobre 1997

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[Visuel : Robert Hossein à l’enregistrement de “Vivement dimanche”, le 10 Avril 2013. Travail perosnne de Georges Biard. This file is licensed under the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license.]

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