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Olivier de Benoist

23 décembre 2013
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Olivier de Benoist - La Cigale

Fournisseur d’excès

Textes d’Olivier de Benoist et Vincenet Leroy

Avec Olivier de Benoist

Jusqu’au 4 janvier 2013
Du mardi au samedi 20h
Le dimanche à 16h
Relâche les 23, 24, 25 décembre et 1er janvier

Réservations par tél. 01.49.25.89.99 

La Cigale
120, boulevard de Rochechouart
75018 Paris
M° Pigalle ou Anvers 

www.lacigale.fr

Jusqu’au 4 janvier 2013

J’ai découvert Olivier de Benoist au Point Virgule dans Très très haut débit en compagnie d’une petite cinquantaine de spectateurs. Il jouait déjà au pauvre mâle malmené par la gent féminine et je me suis esclaffée une heure durant, devant sa mauvaise foi si bien assumée et son humour si singulier !

Le voici aujourd’hui à la Cigale, acclamé chaque soir par plusieurs centaines de personnes. Entre les deux, On N’Demande qu’A en Rire (ONDAR ), l’émission de Laurent Ruquier sur France 2, qui l’a fait sortir de l’anonymat en quelques semaines.

Olivier est né de Benoist de Gentissart, en 1974. Sa famille ? « Belge, aristo et catho ! Je suis le troisième d’une fratrie de sept garçons. Cette position privilégiée m’a à jamais mis en confiance ». Son cursus ? « J’ai toujours aimé faire rire mais vouloir devenir artiste dans un milieu où les saltimbanques ne sont pas vraiment reconnus n’est pas chose aisée. Alors, pour respecter les règles, j’ai fait des études de droit ! Puis je me suis marié et ai eu trois enfants. Mais en parallèle, j’ai appris des tours de magie et commencé à gagner ma vie en faisant du close-up ! ». Là, entre les tables, il « touche du doigt le métier de comédien ».

N’ayant jamais pris de cours ni de théâtre ni d’écriture, il l’apprend sur le tas « comme un pilote qui aurait appris à piloter sans aucune théorie, un parcours long et risqué. Ayant tout de suite eu le sentiment qu’on ne m’appellerait jamais, j’ai d’abord interprété « Modèle déposé » de Benoît Poolvorde, une valeur sûre, avant d’écrire mes propres spectacles. Par instinct de survie encore, sachant que je ne pouvais compter que sur moi, je me suis auto produit dès le départ ».

Très vite, le thème de la femme l’intéresse « J’ai un rapport aux femmes assez particulier. La première que j’ai vue nue, c’était dans mon livre de biologie ! N’oubliez pas que je venais de la campagne, entouré de six frères et ayant uniquement fréquenté des écoles non mixtes… On ne peut pas sortir indemne de ça !!! C’est un thème bateau certes, mais je pense avoir ouvert sur lui une fenêtre différente, décalée, car un peu d’observation suffit pour savoir que, évidemment, les femmes faisant à peu près tout mieux que les hommes, la suprématie masculine n’existe plus ».

Il joue d’abord, ou plutôt « répète devant cinq payants par soir dans le meilleur des cas » au Théâtre de Nesles. « Par chance, aucun professionnel n’est venu me voir alors ! ». Mais quand il arrive au Point Virgule son spectacle est fin prêt. C’est lors d’une soirée « Le Point Virgule fait l’Olympia » qu’il se fait repérer par l’équipe d’une nouvelle émission de Laurent Ruquier, On n’demande qu’à en rire. Des humoristes y proposeront un sketch à un jury qui le validera ou les éliminera. « Je ne savais pas que nous serions notés. Ce fut une chance car je n’ai pas eu à me poser de question. Cependant, j’y serais sans doute allé malgré tout car on n’avance pas en chipotant ! ». Olivier, présent dès la première émission, récolte des notes formidables à chacun de ses passages. Il en devient donc le plus ancien pensionnaire. En quelques semaines, le Point Virgule se remplit et Olivier, désormais reconnu sous le diminutif d’ODB, y jouera tous les soirs à guichet fermé avant de partir vers d’autres horizons.

Cet « effet ONDAR », il le doit certes à Laurent Ruquier qui a créé un programme phénomène permettant aux artistes de sortir de l’anonymat comme, en leur temps, Le Théâtre de Bouvard ou La Classe. Mais il le doit aussi à Vincent Leroy, rencontré le premier jour de ONDAR. « L’écriture de ce candidat malchanceux m’a tout de suite impressionné… mais c’est vrai, il vendait mal ses vannes. Nous avons sympathisé, très vite travaillé ensemble et, ce fut évident, nous avions tout à gagner d’un pacs artistique. C’est clair, sans lui, je n’aurais jamais pu rester ! » Ils ont donc de longs mois bossé comme des fous, sur des thèmes imposés et à un rythme d’enfer. « Un travail de Titan ! Un nouveau sketch chaque semaine, testé en avant-première en public au Point Virgule ! Je n’aurais jamais imaginé que ce serait si prenant, si dé sociabilisant, car je ne faisais plus que ça, ne vivais plus que pour et à travers ça. Mais cette discipline, je me devais de l’avoir pour ne surtout pas rater le train en marche. Bien m’en a pris !»

De fait, Olivier a dorénavant un producteur, Pascal Guillaume (productions Ki m’aime me suive) qui l’emmènera d’abord à l’Européen puis en tournée et, aujourd’hui, à la Cigale avec un nouveau spectacle intitulé « Fournisseur d’excès » où il prend désormais la défense… des femmes… tant elles ont de choses à se faire pardonner ! Du ODB pur jus !!!

Caroline Fabre

A découvrir sur Artistik Rezo : 
– Olivier de Benoist, Fournisseur d’excès à La Cigale

[Photo William LET]

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