0 Shares 2957 Views

Rien à déclarer – Dany Boon

27 janvier 2011
2957 Vues
rien_a_declarer_-_dany_boon

 

Rien à déclarer ? C’est vite dit ! Ce vendredi matin, sur les Champs-Elysées, la presse parisienne s’est pressée comme rarement à l’unique projection, en avant-première, de la nouvelle comédie de Dany Boon, précisément dénommée Rien à déclarer (ça se passe, comme chacun le sait déjà, en 1993 à la frontière franco-belge). Rien de louche, pour autant… Juste une curiosité considérable, quand bien même le film ne sort en salle que le 2 février 2011 (le 26 janvier dans le Nord et en Belgique). Une curiosité à la hauteur de l’attente du grand public, en fait, Bienvenue chez les Ch’tis, précédent opus du gentil Dany, ayant carrément cassé la baraque (quelque 22 millions de spectateurs) tout en déjouant, incidemment, tous les pronostics… Il fallait donc y être. Histoire d’anticiper un éventuel tsunami hexagonal cet hiver (la météo cinéphile est très capricieuse, on ne sait jamais).


Vintage


Rien de neuf, telle pourrait être la tonalité générale de cette chronique romantico-burlesque à forte connotation anti-raciste. Au fond. Très, mais alors vraiment très influencé par le cinéma de Gérard Oury – et la paire prodigieuse formée par De Funès et Bourvil – Dany Boon (réalisateur, auteur et acteur) a donc troqué ses facteurs contre deux douaniers, l’un Belge et furieusement anti-français (Benoit Poelvoorde, dans l’outrance, mais son rôle est particulièrement chargé) et l’autre Français, amoureux de la soeur du premier (Dany Boon, lui-même).


Gags potaches, grosses colères, quiproquos un peu débiles, tendresse simplette, mais encore courses-poursuites enlevées, vrais rire et larges rasades de Chimay (la bière) arrosent un scénario un peu chaotique (des hauts mais des creux, aussi). Ce film étonnamment “vintage” – on est en 1993, mais l’on se croirait aussi bien dans les années 70 – a pour lui néanmoins de ne pas opter, paresseusement, pour une fin positive (ni “gentille”), également d’être plus rythmé et plus audacieux, en terme de réalisation, que les Ch’tis. Et puis ses seconds rôles – dans la tradition d’un cinéma populaire au sens… “noble” du terme – sont assez délectables. Côté français, Karin Viard et Philippe Magnan sont drôles sans même avoir besoin de parler (ça n’est pas donné à tout le monde) ; côté belge, Bouli Lanners et François Damiens confirment qu’ils sont de savoureux, voire d’immenses interprètes. Belgique, two points : rien à dire… Avec eux, l’humour, c’est du grand art !

 

Ariane Allard


 

Lire aussi sur Artistik Rezo, la critique de Rien à déclarer.


Et, les films à voir en 2011.

 

 

Rien à déclarer

De Dany Boon

Avec Dany Boon, Benoît Poelvoorde, Karin Viard, François Damiens, Bouli Lanners.


[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=ipxFN1Ls8bI[/embedyt]


Sortie en salle le 26 janvier (Belgique et Nord de la France) et le 2 février (pour les autres…).

 

Articles liés

“Symfolia” : Une ode à l’art, à la musique et à l’environnement à voir à la Philharmonie de Paris
Agenda
41 vues

“Symfolia” : Une ode à l’art, à la musique et à l’environnement à voir à la Philharmonie de Paris

À l’occasion des Jeux Olympiques 2024, la Philharmonie de Paris dévoile la sculpture monumentale de l’artiste américaine Rachel Marks. Visible jusqu’au 8 septembre, cette œuvre s’inscrit dans le cadre des Olympiades Culturelles, une initiative visant à faire dialoguer l’art...

Ne manquez pas la 15e édition du Point Virgule Fait l’Olympia le 19 juin !
Agenda
243 vues

Ne manquez pas la 15e édition du Point Virgule Fait l’Olympia le 19 juin !

Pour la 15e fois, la plus petite des grandes salles parisiennes investit la salle mythique de l’Olympia avec toujours le même plaisir de vous livrer la meilleure sélection des humoristes, les plus drôles de leur génération. Plus de 40...

“C’est bientôt fini” : un seul en scène drôle et touchant de Gabriel Donzelli, dès le 14 juin à La Scala !
Agenda
120 vues

“C’est bientôt fini” : un seul en scène drôle et touchant de Gabriel Donzelli, dès le 14 juin à La Scala !

“Bonjour, j’m’appelle Gabriel, j’vais vous raconter ma vie, y’a eu des hauts et des bas mais ne vous inquiétez pas, c’est bientôt fini”. Gabriel Donzelli livre avec ce premier spectacle un autoportrait à la fois drôle et sensible, à...