L’expérience Rouge cube – Saint-Germain en Laye
L’expérience Rouge cube Avec Stefan Eckert, Elsa Ehcaya, Daniel Marino, Morèje et Pierick Villaumé Du 5 au 13 juin 2015 Entrée libre Rouge Cube |
Du 5 au 13 juin 2015
Stefan Eckert, Elsa Ehcaya, Daniel Marino, Morèje et Pierick Villaumé investissent le Rouge Cube, cet espace privé-public à St Germain-en-Laye, avec des œuvres singulières, qui se font échos. Ensemble, ils questionnent la notion de collectif, et définissent les contraintes et opportunités qui en découlent.
Mais c’est d’abord dans l’atelier que se joue l’expérience. Pierick Villaumé y expérimente une pratique libératoire, censée débarrasser de tout ce qui entrave la vitalité. À la recherche d’une forme dont il ne connaît pas les limites mais seulement les intensités, il s’active, répondant à une idée précise et même pressante de ce qu’il doit faire, sans aucune image préalable. Mêlant peinture et adhésif, faites de sensations, ses toiles dessinent un surprenant magma visuel, presque tactile, qui s’engendre, voire s’auto-engendre, et dont s’extraient formes et objets ; le plus souvent des corps. Ici un bras, là un sein… et cet élan indéfini qui rend visible les tensions plutôt qu’il ne chosifie. L’artiste propose une peinture dont les limites sont provisoires, et le résultat, une forme de présence particulière : le même genre de dialogue sensible qu’en présence du monde. Ses toiles échappent à la représentation et se jouent de la figuration. L’idée doit en permanence engendrer le mouvement. Il dit à ce propos “Mon corps, ce sont mes toiles. Si mes toiles tiennent debout, alors moi aussi !”. Il évoque son régime de l’atelier : un contexte qui ne propose aucune perspective, aucune référence, mais qui le maintient en grande forme, le rend présent à tout, ici et maintenant, en permanence à l’aube de quelque chose. Pourtant, ses peintures témoignent d’allers-retours. Les recherches sont apparentes, elle rendent la toile vivante, comme lui. Pierick Villaumé dit ne rien exprimer, juste produire. Et sa production, c’est justement de trouver comment les choses tiennent ensemble. Retour au Rouge cube, où vient le temps du spectateur. Vendredi 5 juin aura lieu la rencontre inaugurale. Un moment attendu, qui cristallise lui aussi nombre de sensations. Impatience, inquiétude… c’est pour certains une première occasion d’offrir son travail au regard extérieur. Mais c’est aussi et surtout l’envie de partager, et de faire œuvre collective.
[source du texte : Alicia Izard ; crédit visuel : communiqué de presse] |
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