Peine de mort dans l’art
Mesurez le chemin – sans compter les cous tordus ou les têtes sectionnées par le passé. En 1981, Robert Badinter plaçait définitivement en France la peine de mort sur l’échafaud progressiste et humaniste.
L’ancien garde des Sceaux mitterrandien se charge aujourd’hui du commissariat de l’exposition Crime et châtiment au musée d’Orsay. Dont le parcours rappelle le même caractère progressiste qui enfanta la guillotine, avec le désir d’atténuer les souffrances du condamné.
Après une guillotine bien réelle à Orsay, direction la Fondation Cartier ; où l’irrévérencieux Takeshi Kitano met en scène la peine de mort, signalant qu’elle est toujours en vigueur au Japon.
La peine de mort s’installe donc dans les musées non pas pour décapiter l’art, mais au contraire pour que les perceptions du jugement capital soient dévoilées. Vous avez lu « dé-voilées » ? « O tempora, o mores », et autres débats…
Cyril Masurel
Photo : Beat Takeshi Kitano, 2010 (Le premier criminel japonais à avoir réchappé à la mort par pendaison) Vue de l’exposition Beat Takeshi Kitano, Gosse de peintre, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, 11 mars – 12 septembre 2010 © Office Kitano Inc. Photo Olivier Ouadah
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