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Macbeth de William Shakespeare – Théâtre Ranelagh

29 août 2012
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Macbeth_de_William_Shakespeare_-_Theatre_Ranelagh

Poussé par sa femme, Macbeth assassine Duncan. C’est le premier crime d’une longue série. Devenu roi d’Ecosse, il décide d’éliminer Banquo et sa descendance, et fait régner la tyrannie sur tout le royaume. Mais le remords et la folie le guettent… Sorcières monstrueuses ou séductrices, portier paillard, assassins tordus côtoient les rois et les guerriers, donnant corps et relief à cette tragédie à part dans l’oeuvre de Shakespeare.

Note de mise en scène

L’oeuvre de Shakespeare porte cette universalité passionnante, foisonnante, vertigineuse, qui nous permet aujourd’hui encore de prendre le pouls du monde et de notre condition humaine éternellement questionnée. Pièce tragique, pièce politique, Macbeth est la pièce du chaos, et notre monde est également un chaos en devenir, à moins qu’il ne soit déjà LE chaos. Macbeth est une pièce qui va vite, l’enchainement des situations et la rapidité de l’action entrainent et surprennent les protagonistes eux-mêmes dans la dynamique infernale du crime.

Macbeth est un homme qui de héros devient tyran sanguinaire, mais il est aussi une force et un mystère. Surtout, il n’est pas seul. Macbeth est double, et Lady Macbeth l’accompagne comme Juliette accompagne Roméo. Nous avons choisi d’explorer la dimension mystérieuse de ce couple maudit, mais passionnel et amoureux car la tragédie de Macbeth révèle des myriades d’éléments qui nous dépassent. “Le clair est noir, le noir est clair, planons dans la brume et le mauvais air” claironnent dès le début de la pièce les sorcières. S’extirpant des profondeurs de la Terre, elles surgissent, se transforment en êtres vaguement humains, sorcières à barbes, créatures maléfiques. Sûrement moins maléfiques, toutefois, que les hommes eux-mêmes. Avant d’entamer sa ronde bouffonne, le trio infernal, tel un coryphée antique, prend un malin plaisir à titiller les peurs, les frustrations, les ambitions, la faim dévorante du couple Macbeth pour le lancer dans une aventure de folie et de mort.

Sons d’ailleurs et instruments rares et anciens, joués sur scène par deux musiciens font entrer le spectateur dans un univers sonore, une scénographie virtuelle, un décor qui ne dit pas son nom. Au chaos mental répond le chaos du monde, à la fois effrayant et fascinant. Macbeth est une pièce cosmique, une pièce métaphysique questionnant l’être au monde, sondant la dimension à la fois tragique et bouffonne de notre condition humaine. Le rire n’est jamais loin du ricanement, le ricanement du cauchemar.

La découverte de la langue et du rythme du texte induits par la traduction de Jean-Michel Déprats a constitué une part importante du travail avec les comédiens. Il s’agissait de dégager la gestuelle, le rythme charnel de cette langue à la fois âpre et poétique. Imaginer un langage des corps pour une pièce de chair et de sang a été un autre axe de recherche : danse-contact, étreintes, combats.

Une scénographie simple, composée d’un tissu de 150m² figurant la lande ou le magma, une passerelle pour le château permettant plusieurs niveaux de jeu, la table du banquet. Nous cherchons à convoquer l’imagination plutôt que l’historicité, le symbole plutôt que la réalité dans une pièce qui fait la part belle à la fantasmagorie.

Macbeth

De William Shakespeare

Mise en scène et direction artistique de Philippe PENGUY

Avec : Laurent LE DOYEN (Macbeth), Agnès VALENTIN (Lady Macbeth), Emmanuel OGER (Banquo et Macduff), Anne BEAUMOND (une sorcière et Lady Macduff), Teddy MELIS (Malcolm et un meurtrier), Géraldine MOREAU-GEOFFREY (une sorcière, Fléance et le fils Macduff), Lionel ROBERT (le roi Duncan et Seyton), Emilie JOURDAN (une sorcière, la dame de compagnie et le jeune Siward), et Jean-Michel DELIERS (Ross), Denis ZAIDMAN (le capitaine, un meurtrier et le médecin)

Création et réalisation de costumes et tissu: Marie-Hélène Repetto
Conception et réalisation du décor: Sylvain Cahen
Traduction : Jean-Michel Déprats
Création musicale : Jean-Michel Deliers et Denis Zaidaman
Création sonore : Jean-Michel Deliers

Du 6 septembre au 6 octobre 2012
Du mardi au samedi à 21h
Le dimanche à 17h

Tarifs : de 10 à 35 €

Durée du spectacle : 1h50

Théâtre le Ranelagh
5, rue des vignes
75016 Paris.

www.theatre-ranelagh.com
 

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