L’exposition « Madame Air » – Musée de la Vie Romantique
La réouverture du musée de la vie romantique est l’occasion de découvrir la nouvelle installation dans les collections permanentes de « Madame air » du 22 juin au 23 septembre 2018 de l’artiste photographe Anne-Lise Broyer…
Autour d’une dizaine d’œuvres photographiques (tirages argentiques, dessins et objets de petits formats) véritables mises en lumière et en perspective de la vie intime de l’écrivain George Sand, par des jeux de correspondances et de déambulations.
« Le rêve est une seconde vie ». Ainsi commence Aurélia de Gérard de Nerval et c’est sous cet adage que se construit ce projet.
Ce projet ne sera qu’une suite de rêves. Le spectateur déambulera dans l’espace du Musée de la vie romantique comme perdu dans l’espace et le temps. Un personnage féminin hantera le lieu, Madame Air, tour à tour, George, Rachel, Maria, Pauline, Sophie, Aurore…
Madame Air est toutes ces femmes, artistes et muses à la fois. « Petite âme individuelle », la présence (selon Barthes) est liée à la question de l’air. L’air est comme un supplément de vie. Par un jeu de présence/ absence, se créeront de mystérieuses liaisons entre le présent et le passé, l’intérieur et le dehors, Nohant, ma maison natale et l’atelier de la rue Chaptal… En tenant compte de l’architecture et des caractéristiques du lieu, il sera question d’envisager le musée comme le réceptacle de cette rêverie.
Entre les images photographiques, les dessins et les objets créés, entre les pièces de la collection, s’installera une sorte de trouble de la perception. L’espace sera comme un territoire sans frontière dans lequel différents médiums se répondront.
Ces histoires de vies, pourraient en effet être écrites en caractères mystérieux et indélébiles, dans chaque objet, dans chaque image… L’ensemble se composera de lieux, de paysages, de visages, d’objets où chaque ébranlement de l’âme viendra affleurer dans l’expression d’une émotion profonde. Il y suffira de prêter l’oreille à la voix des choses et les regarder «jusqu’à l’accord»…
Cette manifestation est organisée conjointement avec le CMN (Centre des Monuments Nationaux) et la Galerie Particulière. Elle s’articule en 2 temps : d’abord au musée de la Vie romantique avec Chap.1 / Je vous envoie un nouveau roman, et cet automne au Domaine de Nohant – Maison George Sand, avec Chap. 2/ Laissez verdure.
Si le chapitre 1. rend plus compte de la vie intime de l’écrivaine, Laissez verdure… sera plus métaphorique et prendra la forme d’un théâtre bucolique. Procédant de la même féminité, il s’agira là de montrer l’endroit où l’écriture a éclôt. C’est comme retourner dans un terrain sauvage, celui de l’enfance de l’écrivain. C’est fouler ce territoire, ce paysage, ce domaine de la Champagne Berrichonne, c’est parler du paysage comme un lieu d’écriture, comme une distance qui relierait des livres entre eux, des moments de vie.
Dans ce Berry, si doux en sa mélancolie, persiste, comme attaché aux lieux mêmes et aux choses, le vivant souvenir de l’écriture de George Sand. Tout ce pays est rempli d’elle ; c’est un chemin abandonné qui ne conduit nulle part : l’herbe y a poussé, verdoyante et haute, au pied des peupliers ébranchés qui montent vers le ciel gris et des chênes taillés sans cesse qui marquent de leurs corps robustes et difformes les limites des champs.
[ Source : dossier de presse ]
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