Grand prix SACEM 2023 : Soirée mémorable entre reconnaissance, enjeux et éclectisme
Dans l’éclat des projecteurs et sous les mélodies envoûtantes, la soirée des grands prix SACEM 2023 a récemment animé le studio 104 de la maison de la radio et de la musique. Cette cérémonie annuelle, véritable vitrine de l’innovation et de l’excellence artistique, a brillamment récompensé 19 artistes émérites, chacun représentant une facette unique de la scène musicale contemporaine. Célébrant la diversité des talents et des genres, cette soirée a également ouvert une réflexion profonde sur l’influence grandissante de l’intelligence artificielle dans la création musicale, sur la place des femmes et tous les dispositifs que défend la SACEM.
La magie des Grands Prix SACEM 2023 a illuminé le 30 novembre dernier le studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique, lors d’une soirée dédiée à l’apothéose de la créativité musicale. Chaque année, cet événement prestigieux rend hommage aux artisans de la musique, qu’ils soient auteurs, compositeurs, éditeurs ou réalisateurs, représentant ainsi la diversité et la richesse des métiers de la création.
Animée par Waxx, compositeur et producteur, cette soirée exceptionnelle a récompensé 19 artistes confirmés ou révélations, issus de divers horizons musicaux. Ces Grands Prix SACEM, uniques en leur genre, symbolisent la reconnaissance du travail et du talent des lauréats, honorés par leurs pairs au travers d’un vote effectué par les membres du conseil d’administration de la SACEM.
L’éclat des lauréats : la diversité honorée
Cette année, l’événement a également marqué une avancée significative en célébrant la diversité des répertoires musicaux avec l’introduction du tout nouveau prix “Grand Prix du Rock”.

Gojira ©DavidPoulain
Parmi les lauréats, des figures éminentes de l’industrie musicale ont été saluées :
- Prix Spécial de la SACEM : Zazie
- Prix Francis Lemarque de la révélation : Zaho de Sagazan
- Prix de l’œuvre internationale : “As it was” interprété par Harry Styles, avec les auteurs-compositeurs Tyler Johnson et Thomas Hull, ainsi que les éditeurs Blackstone Creative, HSA Publishing Limited, Universal Music Publishing Limited (GB), et These Are Pulse
- Prix de la SDRM : “Die” interprété par Gazo, avec les compositeurs Dallas Bass et Amine D1, et les éditeurs BSB Productions et Sony Music Publishing France
- Grand Prix du jazz : Sixun
- Grand Prix des musiques du monde : Bonga
- Grand Prix des musiques urbaines : Booba
- Grand Prix des musiques électroniques : David Guetta
- Grand Prix de la musique pour l’image : Mathieu Lamboley
- Grand Prix de l’auteur-réalisateur de l’audiovisuel : Richard Valverde
- Grand Prix de la musique classique contemporaine : Alexandros Markeas
- Grand Prix du rock : Gojira
- Grand Prix du répertoire jeune public : “Dracula”
- Grand Prix de l’humour : Jérémy Ferrari
- Grand Prix de l’édition musicale : French Flair
- Grand Prix du répertoire SACEM à l’export : Woodkid
- Prix Rolf Marbot de la chanson de l’année : “Mauvais rêve” interprété par Hoshi et Gia Martinelli

Booba ©DavidPoulain

Bonga ©DavidPoulain
Au-delà des récompenses : Entre technologies émergentes et juste rétribution des artistes
Au sein de l’effervescence célébratrice de la musique, des questionnements cruciaux émergent, portant notamment sur l’essor croissant de l’intelligence artificielle dans le processus créatif.
L’avènement des plateformes de streaming et la dématérialisation musicale soulèvent une problématique majeure : la rémunération équitable des artistes. La SACEM s’engage à négocier des accords justes et des tarifs équitables avec ces plateformes, visant à assurer une rétribution adéquate aux créateurs tout en préservant la pérennité de l’industrie musicale. L’organisation demeure ferme dans sa lutte contre la piraterie et dans sa promotion du respect des droits intellectuels, visant à garantir aux créateurs français et internationaux une juste rétribution pour leur travail.
L’évolution des technologies et des tendances artistiques amène de nouvelles formes de création musicale telles que la musique électronique, la réalité virtuelle et la musique générée par intelligence artificielle. Pour accompagner ces évolutions, la SACEM s’engage à adapter ses services, répondant ainsi aux besoins des créateurs dans ces domaines émergents. Bien que l’utilisation de l’intelligence artificielle suscite des débats, la SACEM insiste sur son rôle d’outil au service de la création. Son utilisation peut faciliter certains processus créatifs ou de recherche. Cependant, l’organisation souligne l’importance cruciale de pouvoir tracer et être informé de son utilisation à chaque instance, afin de mieux contrôler et garantir les droits d’auteur lors des versements.
Dans un contexte où la diffusion mondiale de la musique est devenue plus accessible mais aussi plus complexe, la SACEM demeure un acteur pivot de l’industrie musicale. Elle doit continuer à développer des solutions innovantes pour répondre à ces enjeux, tout en mettant en avant le rôle essentiel de l’humain derrière chaque création. Parallèlement, elle doit renforcer ses missions d’accompagnement, de conseil et de protection des intérêts des créateurs, afin de garantir un écosystème musical équitable, dynamique et prospère pour tous les acteurs impliqués.
Ugo Rouchi
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