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La 17e édition des Journées Internationales du Film sur l’Art (JIFA) revient au Musée du Louvre

3 avril 2024
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Quels liens singuliers le cinéma tisse-t-il avec la sculpture, la peinture, la musique et la photographie, et entre ces disciplines artistiques ? Comment se construit, se piège ou se perd le regard ? En quoi l’atelier cristallise-t-il le mystère ou le miracle de la création ?

Tels sont les thèmes que viennent interroger films récents, inédits, hommages, cartes blanches et rencontres de cette nouvelle édition des Journées internationales du film sur l’art (JIFA), rendez-vous annuel du cinéma et de l’art au Louvre. Des thèmes qu’explore également Mohamed Bourouissa, invité par le musée, au cours de ces journées et tout au long de l’année 2024, à partager ses interrogations sensibles sur la porosité des champs artistiques et la relation entre musique et cinéma.

Au programme :

1 – Carte blanche à Mohamed Bourouissa (du 5 au 7 avril 2024), en collaboration avec le Palais de Tokyo.

Né à Blida (Algérie) en 1978, Mohamed Bourouissa vit et travaille à Gennevilliers (Île-de-France). Animé par un imaginaire du disparate, l’artiste manipule, déplace et étire les langages pour créer des interdépendances vibratoires. Du dessin à la photographie; du film à la sculpture; de l’aquarelle au son en passant par ses collaborations avec des communautés ou avec des plantes, Mohamed Bourouissa explore notre conscience contemporaine, à travers des images, ses structures de pouvoir, des fantômes du colonialisme aux gloires de la culture pop.

Pour sa programmation aux JIFA, conçue en dialogue avec Hugo Vitrani, Mohamed Bourouissa se confronte à la relation entre musique et images en mouvement, une préoccupation centrale dans son travail actuel, par une programmation associant projections, discussions, lectures, sessions live et parcours dans les Tuileries – où comment repenser le son comme mode de co-naissance.

Mohamed Bourouissa dans le jardin des Tuileries © 2023 musée du Louvre / Olivier Ouadah

2 – Hommage à Patrice Chéreau (le 10 avril 2024).

Metteur en scène et réalisateur prolifique à la présence magnétique, Patrice Chéreau (1944-2013) a pratiqué l’art de la remise en question pour façonner une œuvre novatrice, ancrée dans les problématiques sociales, politiques et culturelles de son temps. Pour feuilleter l’album de sa vie d’engagement et de création, Marion Stalens exhume des archives dans lesquelles l’artiste hors norme qu’il fut se raconte, lui et son travail. Des proches, incontournables, témoignent de leur compagnonnage artistique : les comédiens Dominique Blanc, Pascal Greggory et Valeria Bruni Tedeschi, le scénographe décorateur Richard Peduzzi, le chorégraphe Thierry Thieû Niang et la scénariste Anne-Louise Trividic.

Toutes ces voix qui se répondent esquissent le portrait intime et sensible d’un homme dont l’itinéraire, les audaces et la lucidité furent pour beaucoup source d’inspiration, et dont les thématiques (l’exploration du désir, le corps), mais aussi les indignations demeurent profondément actuelles.

Patrice Chéreau © DR

4 – Hommage à Carlos Saura (13 avril 2024).
Avant-première parisienne : Las paredes hablan, 2022.

Le grand réalisateur récemment disparu questionne l’évolution de l’art mural, des premières révolutions graphiques des grottes préhistoriques aux expressions urbaines les plus avant-gardistes, en compagnie de Miquel Barceló, Juan Luis Arsuaga, Zeta, Musa71 ou Suso33. Le cinéaste parcourt des lieux fondamentaux de création, tels que les grottes de Puente Viesgo et d’Altamira en Cantabrie, mais aussi les rues colorées de Barcelone et les quartiers de Lavapiés et d’Embajadores à Madrid, où le graffiti est omniprésent.

Carlos Saura est l’auteur d’une quarantaine de longs-métrages puisant leur inspiration dans tous les arts, aussi bien la musique, la danse, la peinture ou la photographie qu’il pratique assidument. Parmi ses films inspirés par les arts, citons Bodas de sangre (1981), Carmen (1983), El amor brujo (1986), Sevillanas (1992), Tango (1998), Goya en Burdeos (2000), Io, Don Giovanni (2009), Flamenco, Flamenco (2010) et Jota de Saura (2016).




4 – Voyage(s) en utopie : JLG Partition/Régions d’intensité. Hommage à Jean-Luc Godard (11 avril 2024). 
Projections.

Référence majeure pour des décennies d’artistes, de cinéastes, le cinéma de Jean- Luc Godard aura joué un rôle opératoire riche pour la création contemporaine, au même titre que Marcel Duchamp, Andy Warhol notamment, dans son invention d’un régime singulier des images, des sons et des récits, ainsi que d’un spectateur émancipé. En outre, l’exposition Voyages(s) en utopie (1946-2006) que le cinéaste a conçu pour le Centre Pompidou en 2006 aura réinventé l’art même de l’exposition du cinéma. Le cheminement spatial et poétique entre des œuvres picturales, des films, des textes, des archives, y conduisait une véritable relecture du XXème siècle, en proposant une critique politique des images, dans une perspective transdisciplinaire.

Retrouvez le reste de la programmation ici.

[Source : communiqué de presse]

Événement partenaire du Club Artistik Rezo

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