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Solidays 2012 – Jour 1 : sous le soleil, évidemment

23 juin 2012
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Montée d’adrénaline
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Novices ou habitués, les festivaliers présents ce vendredi ont troqué les bars de la capitale pour venir fouler la pelouse de l’hippodrome de Longchamp dans la soirée. En début d’après-midi, c’est dans une ambiance décontractée que les plus jeunes font leur premiers pas dans l’immense aire de jeu, émerveillés. Dans le même temps, les tireuses à bière tournent déjà à plein régime et le saut à l’élastique bat son plein, victime de son succès lors de l’édition 2011. Une attraction idéale et une bonne montée d’adrénaline pour faire patienter les festivaliers avant les premiers concerts de la journée. A l’espace presse, pas de temps à perdre, les journalistes s’attèlent déjà aux exercices promotionnels, sous le soleil. En tête, Orelsan, Selah Sue et Metronomy enchainent les interviews à vitesse grand V sous le regard furtif de Miles Kane, passé en coup de vent. Respectivement président d’honneur et directeur fondateur de solidarité Sida, Antoine De Caunes et Luc Barruet prennent la parole lors de la traditionnelle conférence de presse aux côtés de Marco Prince, Mc Solaar et Sébastien Folin, parrains de la manifestation.

Miles Kane comme détonateur

solidays_2012_mile_kane_3A 19h, les festivités commencent avec le concert de Didier Wampas sous le « Dôme », situé à droite de l’entrée du site. Accompagné sur scène par les Bikini Machine, l’ancien employé de la RATP voit plus rose que rouge en serrant les spectateurs dans ses bras un à un. Des gestes d’affection qui ne retirent en rien une rock attitude jamais usurpée en trente ans de carrière. Pour preuve, cette reprise désaxée de Comme d’habitude qui vient sauver un concert assez stérile. Dans un autre registre, Bénabar fanfaronne sur l’immense scène « Paris » et chante des titres populaires bien reçus par le public. Pantalon violet, cheveux plaqués, l’acteur-chanteur tient son vis-à-vis avec malice, aidé par deux choristes qui se prennent au jeu. Oui mais voilà, à quelques hectomètres, Miles Kane est beaucoup mieux armé. Démarche de voyou, show-man hors pair, l’ancien leader des Rascals dompte la « Bagatelle » à coups de “Come on” et de solos de guitare dithyrambiques. Pas de tour de chauffe, ledit Miles se régale autant sur le refrain de Rearrange que sur celui de Kingcrawler. Nouveau single, First Of My Kind fait aussi bon effet que le très bon Better Left Invisible qui voit le génial song-writer finir à genoux.

Un moment privilégié

solidays_2012_metronomyDe l’autre côté, la fusion rap-rock d’Orelsan détonne sous un « dôme » débordant. De l’éponyme Le Chant Des Sirènes à Ils sont cool en duo avec Gringe, le rappeur rétrograde ses contemporains à l’échelle d’écoliers en mal d’écriture. Après un moment privilégié (La Terre Est Ronde), l’Alençonnais termine par terre sur une version exceptionnelle de Suicide Social. “Mes ex-fans déçus cherchent le Orelsan du début, mais même moi j’crois que je l’ai perdu” dit-il ? En tout cas, le talent est intact. Retour à la scène « Paris » où le phénomène Selah Sue agite sa petite silhouette à peine perceptible. “Paris je t’aime” crie t’elle pour réveiller le public à la tombée de la nuit. Message reçu à voir les spectateurs du festival migrer vers la « Bagatelle » par milliers pour observer l’épiphénomène Metronomy.Auréolé du succès de The English Riviera, le quatuor du Devon bénéficie d’une immunité sans faille en dépit d’une réalité plus terne à l’instant T. Chloroformés par des tournées à rallonge ? En tout cas, Joseph Mount et ses sbires ne se livrent pas comme ils le devraient. Pépite sur disque, Everything Goes My Way ne prend aucune ampleur, au même titre que The Bay, jouée au début.

Une touche sexy

solidays_2012_the_killsEn attendant de revoir les Metronomy en forme, les Birdy Nam Nam s’accordent sur leurs quatre platines pour balancer une musique électro-trash bien ficelée qui annonce une soirée très festive dans l’enceinte équestre. Comme camarade de teuf, Alison Mosshart serait parfaite avec ses cheveux roses soigneusement éparpillés. Midinette moderne, la partie féminine de The Kills met une touche sexy aux côtés de l’excellent Jamie Hince. Ce soir, le duo anglo-américain se présente avec une nouvelle formule en laissant le soin à quatre percussionnistes de remplacer l’historique boite à rythmes. Une judicieuse idée pour un rendu à la hauteur de l’événement. 

Il est temps de repartir avant de continuer l’aventure pour une deuxième journée qui s’annonce haletante. Un temps clément, des surprises et quelques bonnes initiatives sont venus mettre cette 14ème édition des Solidays dans des conditions optimales, loin des doutes avant-gardistes liés au temps aléatoire de ces dernières semaines. De bon augure pour la suite. 

Olivier Cougot
Photos par Jacob Khrist 

www.solidays.org
 

A découvrir : 
– le diaporama réalisé sur Flickr par Jacob Khrist

Et sur Artistik Rezo :  
 Festivals de musique de l’été 2012 (rock, variété française et internationale)
 

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