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Michael Werner offre 130 œuvres au musée d’art moderne de la ville de Paris

4 juin 2012
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La donation Michael Werner inclut des œuvres de Marcel Broodthaers, James Lee Byars, Gaston Chaissac, André Derain, Otto Freundlich, Etienne-Martin, Robert Filliou, Antonius Höckelmann, Jörg Immendorff, Per Kirkeby, Wilhelm Lehmbruck, Markus Lüpertz, A. R. Penck, Bernard Réquichot, Niele Toroni et Don Van Vliet.

Elle regroupe des travaux d’artistes présentés par Michael Werner au fil de sa carrière, ainsi qu’un ensemble d’œuvres de maîtres modernes tels que Lehmbruck, Freundlich, Derain – parmi d’autres. Les œuvres données ont été, pour la plupart, sélectionnées par le directeur du musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Fabrice Hergott, qui a dressé la liste des artistes et des pièces qu’il jugeait essentiels pour les collections du musée.

Présent à Berlin, Cologne, New York et à Londres dès l’automne prochain, Michael Werner est un des galeristes les plus influents sur le plan international et a travaillé avec des artistes majeurs du vingtième siècle. Le soutien qu’il a apporté à des artistes comme Georg Baselitz, Markus Lüpertz, Jörg Immendorf et Sigmar Polke a contribué à la reconnaissance internationale de l’art allemand de l’après-guerre. Constituée à partir des années soixante, sa collection documente plus de cinquante années d’activité.

Se décrivant comme un « anarchiste conservateur », Michael Werner a ouvert sa première galerie, Werner & Katz, à Berlin en 1963 avec la première exposition de peintures de Georg Baselitz. La galerie de Cologne ouvrit en 1967, suivie par celle de New York en 1990. Werner a découvert des artistes majeurs de l’après-guerre, tels que Georg Baselitz, Marcel Broodthaers, James Lee Byars, Jörg Immendorff, Markus Lüpertz, Per Kirkeby, A. R. Penck et Sigmar Polke et il les a soutenu durant toute leur carrière.

Sa vision et sa volonté de défendre avec constance les mêmes artistes durant près de cinquante ans lui donnent une place toute particulière parmi ses contemporains et un statut unique dans le monde de l’art. Cette singularité se double d’une grande ouverture de ses champs d’intérêt en histoire de l’art, qui dépassent les artistes dont il a lancé la carrière pour s’étendre à Jean Arp, Jean Fautrier, Ernst Ludwig Kirchner, Yves Klein, Piero Manzoni, Francis Picabia, Kurt Schwitters, représentés dans sa galerie. Outre la diversité de ses choix de galeriste, Michael Werner a intégré dans sa collection personnelle des pièces d’art tribal africain, du mobilier allemand et français du dix-huitième siècle, de l’art khmer et des dessins de maîtres anciens.

A propos de cette donation, Michael Werner précise : « C’est fondamentalement un choix sentimental. C’est une visite dans ce musée, très tôt dans ma carrière, qui a profondément modifié ma compréhension et mon rapport à l’art. En 1962, j’étais venu à Paris avec Georg Baselitz voir ici une exposition de Jean Fautrier qui m’a bouleversé. L’exposition, qui réunissait plein de peintures étranges et extraordinaires, et son atmosphère prenante m’ont vivement ému. Bien que travaillant dans une galerie depuis quelques années déjà, je n’avais jamais encore été touché aussi fortement par l’art. L’effet que m’avait fait cette exposition a marqué ma véritable entrée dans le monde de l’art et déterminé mon parcours. Je ne suis pas un homme religieux, mais cela ressemblait bien à une conversion religieuse. »

Fabrice Hergott, directeur du musée d’Art moderne de la Ville de Paris a déclaré : « Le legs Michael Werner est le plus grand enrichissement de nos collections depuis la donation du docteur Maurice Girardin en 1953, qui fut à l’origine de la création du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris. »

Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
11, avenue du Président Wilson
75116 Paris

www.mam.paris.fr

[Visuel : Palais de Tokyo, Paris, abrite le musée d’Art Moderne de la ville de Paris et un centre d’art contemporain, février 2007. Travail personnel de Pline. Licence Creative Commons Paternité – Partage des conditions initiales à l’identique 3.0]

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