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La Galerie Esther Woerdehoff présente des photographies d’Elliott Erwitt dans son nouvel espace d’exposition

USA. Hollywood, California. 1956. © Elliott Erwitt - Courtesy Galerie Esther Woerdehoff

En parallèle de la rétrospective que le Musée Maillol consacre à Elliott Erwitt, la Galerie Esther Woerdehoff inaugure son nouvel espace d’exposition, la Mezzanine, avec des photographies de l’artiste à découvrir jusqu’au 29 juillet.

“À 90 ans, mon travail me parait différent de ce que j’avais vu auparavant… Il y a un temps pour les photos qui disent bonjour, et il y a un temps pour écouter.” – Elliott Erwitt en 2018

Elliott Erwitt a été un reporter de génie de l’Agence Magnum, dont les photographies audacieuses soulignent avec humour l’absurdité de la condition humaine et sont des moments de respiration.

Dans la dernière étape de sa vie, à partir de 2018, il a porté un nouveau regard sur les photographies prises au début de sa carrière, loin du tumulte des commandes. En se penchant à nouveau sur cet océan de planches-contacts, Elliott Erwitt a pu écouter la voix du jeune photographe qu’il était. Avec ce réexamen, c’est sa vision du monde qu’il interroge.

Si la plupart des photographies de l’artiste ont aujourd’hui un statut d’icône, c’est parce qu’elles possèdent cette force liée au profond engagement humain qui s’en dégage. C’est un regard qui s’intéresse à la manière dont les vivants habitent le monde, avec ce que cela comporte d’incongruité et de gravité. Une attention qui donne à penser et à comprendre l’environnement qui nous entoure, avec l’humour comme point d’orgue.

Les photographies inédites, longtemps restées dans l’attente, possèdent quant à elles une force toute singulière qui tient à la mélancolie qui s’en dégage. La langueur qui gagne ces scènes en noir et blanc diffère des images spectaculaires des vedettes de cinéma, de l’humour acerbe des séries canines ou encore des clichés aux accents hollywodiens, auxquels nous avons coutume d’associer l’artiste.

Définissant lui-même ses photographies comme des commentaires de l’absurdité quotidienne qui se joue sous nos yeux, Elliott Erwitt a su créer à travers son oeuvre une incroyable cartographie des émotions humaines. La clé de cette fascination réside peut-être dans le fait que ces images tendent vers cet “idéal insaisissable” dont parle l’artiste comme d’un moment où tout s’assemble.

Automat. New York City, 1953 © Elliott Erwitt – Courtesy Galerie Esther Woerdehoff

À propos d’Elliott Erwitt

Elliott Erwitt est né à Paris de parents émigrés russes le 26 juillet 1928, et a grandi à Milan. En 1939, face au national-socialisme, sa famille retourne à Paris pour immigrer à New York un an plus tard, puis à Los Angeles en 1941.
À quinze ans, alors qu’il fréquente la Hollywood High School, il trouve son premier emploi dans un studio photo commercial où il développe les planches contact de stars et starlettes de l’industrie cinématographique.

En 1946, Erwitt retourne sur la côte Est – New York qui est depuis lors son port d’attache. Ici, il a rencontré Robert Capa, Edward Steichen et Roy Stryker qui lui confient ses premières missions, devenant ainsi des mentors importants pour le jeune photographe qu’il est.
En 1949, il retourne en Europe et passe un an à sillonner la France et l’Italie.
Appelé sous les drapeaux dans l’armée américaine en 1951, il obtient un poste d’assistant en chambre noire dans une unité de messagerie stationnée en Allemagne et en France.

Après sa libération de l’armée en 1953, Elliott Erwitt est invité à rejoindre Magnum Photos en tant que membre par son fondateur Robert Capa.
En 1968, il devient président de la prestigieuse agence pour trois mandats. Erwitt a travaillé pour tous les grands noms de l’âge d’or du photojournalisme, parmi lesquels Look, Life, Collier’s et Holiday, pour n’en citer que quelques-uns.
Les missions journalistiques alternaient avec le travail commercial, mais il prenait toujours le temps pour ses photographies plus personnelles – ses «clichés» comme il aime à les appeler.

Dans les années 1970, il se tourne de plus en plus vers l’image en mouvement et produit plusieurs documentaires (Beauty Knows no Pain (1971) ; Red White and Blue Grass (1973)), ainsi qu’une série de comédies pour la chaîne de télévision américaine HBO dans les années 1980. Son travail est représenté dans des collections renommées à travers le monde ; des expositions personnelles ont été accueillies par des institutions telles que le MoMA New York, le Smithsonian, l’Art Institute of Chicago, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et le Kunsthaus Zurich.

Tout en travaillant activement pour des magazines, des clients industriels et publicitaires, Erwitt consacre tout son temps libre à la création de livres et d’expositions de son travail.

[Source : communiqué de presse]

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