“Le Fléau, Mesure pour Mesure” : une création immersive de Léonard Matton, d’après William Shakespeare, au Domaine national du Palais-Royal
Jusqu’au 7 septembre, Emersiøn, en partenariat avec le Centre des monuments nationaux, présente un spectacle exceptionnel : “Le Fléau, Mesure pour Mesure” ! Au sein du Domaine National du Palais-Royal entre les bâtiments du Ministère de la Culture, du Conseil d’État, du Conseil Constitutionnel et de la Comédie Française, dans une atmosphère hors du temps rythmée par une musique inspirée de la Renaissance qui mêle acoustique et électronique, 17 interprètes mettent en corps, voix et musiques cette “pièce-ville” immersive.
Mesure pour mesure est une tragicomédie de Shakespeare qui met en scène les contradictions du pouvoir et l’inégalité entre l’homme et la femme au sein de la société.
Comme dans Game of Thrones ou Carnivale Row, la pièce entremêle plusieurs narrations qui plongent le spectateur dans les multiples strates d’une ville : noblesse, prostitution, clergé, justice… Plusieurs visions du monde et registres dramatiques s’entrechoquent. L’intrigue rebondit sans cesse, de la farce comique à la tragédie.
Mise en scène dans un dispositif immersif, le public en vient à choisir physiquement ce qu’il souhaite voir, selon ce qu’il juge des scènes auxquelles il assiste. Le “fléau”, cette tige entre les deux “plateaux” d’une balance, devient ainsi, à l’image du lien social, ce pouvoir qui oscille sans cesse.
Le spectacle
En pleine épidémie de peste, le Duc de Vienne annonce qu’il quitte la ville et qu’il en confie les rênes à son jeune et très vertueux ministre, Angelo. En réalité, le Duc demeure et se déguise en prêtre pour, incognito, observer ce qu’il advient lorsque la loi punit la moindre faute.
Claudio, qui a mis enceinte la jeune Juliette hors mariage, est arrêté. Il demande à sa soeur et future religieuse, Isabelle, d’intercéder en sa faveur auprès d’Angelo. Le ministre vertueux la reçoit et éprouve pour elle un tel désir qu’il la met face à un dilemme : céder sa virginité pour éviter la mort d’un homme ou bien laisser mourir son frère ?
Malgré la pression du ministre, Isabelle refuse de pêcher et se résout à la mort de Claudio. Toutefois le prêtre de la prison (le Duc déguisé) ourdit une machination : substituer, dans l’imbre de la nuit, Isabelle par la jeune Marianne, une femme que le ministre a abandonnée juste avant leur mariage.
Toutes et tous jouiront-ils.elles du bonheur, ou bien les têtes finiront-elles par tomber ? Grâce au dispositif immersif, les membres du public eux-mêmes n’auront qu’une vision parcellaire de l’intrigue. Comment jugeront-ils alors l’interdiction de la prostitution, le machiavelisme du Duc ou encore le harcèlement sexuel d’Angelo ?
[Source : communiqué de presse]
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