0 Shares 1181 Views

Pushpamala N. – Avega – The Passion (Abduction) – galerie Zürcher

1 mars 2013
1181 Vues
Galerie Zurcher

Elle se met en scène sous diverses identités : une démarche d’appropriation qui fait penser aux incarnations multiples de Cindy Sherman, version indienne.

Son répertoire interprète tantôt les rôles sociaux de la femme en Inde, tantôt revisite la dramaturgie historique et religieuse propre à la culture indienne. Ici, Pushpamala joue un drame passionnel inspiré par l’épopée du Ramayana. L’histoire est la suivante : le dieu Rama a été banni de son royaume suite aux machinations de sa belle-mère Kaikeyi qui veut mettre son propre fils sur le trône. Sa femme Sita et son frère Lakshmana le suivent dans son exil au cœur d’une forêt sauvage.

Quatorze ans plus tard, Surpanakha, la déesse démoniaque gardienne de la forêt, prend la forme d’une séduisante jeune femme pour attirer les jeunes princes mais ceux-ci s’en moquent et alors que dépitée et furieuse elle plonge pour attaquer Sita, elle est sévèrement punie par Lakshmana. Blessée, Surpanakha s’adresse à son frère le puissant roi démon Ravana et pour se venger l’incite à violer la princesse Sita. Pushpamala incarne successivement les scènes « clés » du Ramayana en neuf « tableaux » photographiques et une vidéo.

Pushpamala puise dans le langage de formes du théâtre et du cinéma indiens à leurs débuts, utilisant des costumes et des décors hybrides qu’elle considère comme la première expression de l’époque moderne : « Je me réfère aux peintures d’histoire de Ravi Varma qui datent de la fin du XIXe siècle, mais aussi à L’Enlèvement des Sabines de Poussin, au Cauchemar de Füssli comme aux premiers films ethnographiques et aux films d’animation ou encore au cinéma du premier réalisateur indien Dadasaheb Phalke. J’utilise un éclairage expressionniste pour rendre compte du caractère psychologique du drame qui se joue. Ainsi la vidéo qui présente la princesse Sita chassée par le démon Ravana est comme le fragment d’un rêve ou d’un cauchemar à répétition. »

Des photographies de Pushpamala N. ont été présentées à Paris à l’exposition « India in all its Senses » à L’Espace Culturel Louis Vuitton (2006) et à l’exposition « Paris, Mumbai, New Delhi » au Centre Pompidou (2011). 

Pushpamala N. – Avega – The Passion (Abduction)

Du 1er mars au 20 avril 2013
Du mardi au samedi, de midi à 19h

Vernissage le 1er mars

Galerie Zürcher
56, rue Chapon
75003 Paris

www.galeriezurcher.com

Articles liés

Nouvelle sortie : Jéhan dévoile son second extrait ” Raconte-moi” de son cinquième album “On ne sait jamais” !
Agenda
103 vues

Nouvelle sortie : Jéhan dévoile son second extrait ” Raconte-moi” de son cinquième album “On ne sait jamais” !

Dans un élan poétique vibrant, Jéhan dévoile son cinquième album “On ne sait jamais”, où les mélodies acoustiques se mêlent aux histoires entre contes et poésie brute, révélant un nouveau chapitre musical empreint de sensibilité et d’authenticité. Découvrez dès...

Vivez la finale publique de SOBANOVA DANCE AWARDS #8
Agenda
98 vues

Vivez la finale publique de SOBANOVA DANCE AWARDS #8

SOBANOVA DANCE AWARDS #8 : les espoirs de la nouvelle scène chorégraphique à retrouver sur la scène Jacques Higelin de la MPAA Saint-Germain pour la finale publique le vendredi 3 mai 2024 à 19h30 en présence d’un jury prestigieux...

Festival K-LIVE : LOTO Street-Art, une première mondiale à ne pas manquer le 4 mai à Sète !
Agenda
105 vues

Festival K-LIVE : LOTO Street-Art, une première mondiale à ne pas manquer le 4 mai à Sète !

Un festival qui propose de l’art urbain et de la musique ! K-LIVE ouvre le bal le 4 mai à la Ola, la plage du Lido à Sète ! Il fera beau et chaud, à n’en point douter, tenues...