0 Shares 2169 Views

Sigmar Polke, un alchimiste de la matière photographique au BAL

18 septembre 2019
2169 Vues

Du 13 septembre au 22 décembre 2019, le BAL présentera un ensemble de photographies inédites de Sigmar Polke datant des années 1970 et 1980, révélant un Polke alchimiste de la matière photographique, poète du presque rien, s’affranchissant de toutes les règles du médium et féroce chroniqueur de son époque.

«« Sans titre », c’est ainsi que Sigmar Polke a nommé son exposition de 1986 à la galerie Schmela. On pourrait décrire de manière tout aussi laconique l’ensemble de photographies qui seront présentées au BAL cet automne : des centaines de tirages sans titre ni date. Des prises de vue restées de longues années dans une caisse chez Georg, le fils de Sigmar Polke, et peu à peu tombées dans l’oubli. »

Fritz Emslander, co-commissaire, directeur adjoint du Museum Morsbroich, Leverkusen.

« Très tôt, Sigmar Polke utilise le medium photographique, à la fois de manière documentaire pour réaliser ses peintures, mais aussi de façon autonome. Il existe chez lui une contamination réciproque de ces deux domaines, au point qu’il est autant possible d’évoquer la dimension photographique de ses peintures que la dimension picturale de ses photographies. Son approche de la photographie est, dès le départ, artisanale et amateur. Polke a toujours tenu à développer et à tirer lui-même ses photographies, au mépris des règles en la matière (temps de pose hétérodoxes, usage de papiers et de produits périmés), pratiquant avec désinvolture la sous-exposition, la surexposition, comme la double exposition.
Pas de hiérarchie dans ces images où cohabitent les photos de famille, les autoportraits réalisés avec la complicité de ses comparses, les photos-souvenirs, les documents destinés à être traités picturalement, les expérimentations graphiques et chimiques, les photos de voyage, les images réalisées sous l’emprise de la drogue… Polke brouille à l’envie les taxinomies, les classifications et les oppositions consacrées : documentaire et fiction, archive et mythologie personnelle, art et publicité, amateur et professionnel, expérimental et populaire… »

Bernard Marcadé, co-commissaire, extrait du texte inédit Les infamies photographiques de Sigmar Polke.

« Mon art est comme un buisson élagué par les préjugés – malgré tout nous grandissons, voire mieux. Et nous proliférons non seulement vers le haut, mais aussi vers le bas. »

Sigmar Polke

Mauvaise Réputation, Sigmar Polke

À l’occasion de l’exposition, deux journées de colloque autour de l’œuvre photographique de Sigmar Polke seront organisées le 17 octobre et le 8 novembre.
La programmation en détail ici

Animer la photographie, construire l’Histoire

Disappearance of a Tribe (2005), Video film, b&W, 10 min © Deimantas Narkevicius

Une projection et rencontre avec Deimantas Narkevicius le jeudi 10 octobre à 20h.
Plus de détails ici 

[Source : communiqué de presse]

Articles liés

Vivez la finale publique de SOBANOVA DANCE AWARDS #8
Agenda
54 vues

Vivez la finale publique de SOBANOVA DANCE AWARDS #8

SOBANOVA DANCE AWARDS #8 : les espoirs de la nouvelle scène chorégraphique à retrouver sur la scène Jacques Higelin de la MPAA Saint-Germain pour la finale publique le vendredi 3 mai 2024 à 19h30 en présence d’un jury prestigieux...

Festival K-LIVE : LOTO Street-Art, une première mondiale à ne pas manquer le 4 mai à Sète !
Agenda
61 vues

Festival K-LIVE : LOTO Street-Art, une première mondiale à ne pas manquer le 4 mai à Sète !

Un festival qui propose de l’art urbain et de la musique ! K-LIVE ouvre le bal le 4 mai à la Ola, la plage du Lido à Sète ! Il fera beau et chaud, à n’en point douter, tenues...

“Désobeissantes” : la résistance des femmes iraniennes mise en lumière à la Fondation GGL
Agenda
70 vues

“Désobeissantes” : la résistance des femmes iraniennes mise en lumière à la Fondation GGL

Après Olympe Racana-Weiler et Marlène Mocquet, l’artiste contemporaine d’origine iranienne Nazanin Pouyandeh clôture le trio féminin de la Fondation GGL avec une exposition inédite intitulée “Désobéissantes”. De par son héritage culturel et son imaginaire original, Nazanin Pouyandeh s’affirme comme...