Ça n’arrive pas qu’aux autres : l’excellente surprise de la rentrée
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Ça n’arrive pas qu’aux autres De Nicolas Martinez et Benoît Moret Mise en scène de Nicolas Martinez et Benoît Moret Avec Ariane Boumendil, Nicolas Martinez, Benoît Moret et Pascale Oudot Jusqu’au 11 novembre 2015 Du mercredi au samedi à 21h, le dimanche à 16h30 Plein tarif : 26€ Réservationen ligne ou par tél. au 01.42.78.52.51 Café de la Gare |
Certes, l’affiche contient de nombrexu indices, notamment les noms d’Ariane Boumendil, Pascale Oudot, Nicolas Martinez et Benoit Moret qui sont issus de l’Atelier Palmade où se forment d’excellents auteurs et comédiens. Pourtant, cela n’annonce pas obligatoirement l’avalanche de rires et de surprises qui nous attend ! En effet, entre drame rural, polar, comédie pure et dure, femmes au bord de la crise de nerfs, combat de coqs, poule de luxe et pauvre cinglée, prolo pur et dur -bien beauf, grand amateur de blagues pourries et autres calembours navrants- et fier pilote de ligne qui se la pète, séquences burlesques, scènes gore façon grand Guignol… sans compter sur des indices insidieusement distillés en voix off… qui font approcher de la vérité… ou pas, croyez-moi, vous allez passer une super soirée ! L’action se déroule dans le Calvados. Tout commence par la visite tardive, et apparemment inattendue (mais nous nous rendrons vite à l’évidence, rien n’est tout à fait ce qu’il paraît être), d’un jeune couple de bobos parisiens chez les propriétaires, très ruraux, d’une maison visiblement encore en travaux. Rien ne valant un bon apéro pour détendre l’atmosphère entre ces proprios déconneurs et ces bobos coincés, la charge d’alcool sera telle que les vernis vont craquer, laissant apparaître la véritable personnalité de chacun des personnages… jusqu’à un dénouement « dramatique ».
Disons-le, l’ensemble est bien improbable… mais c’est tellement assumé par une interprétation d’une totale sincérité que tout passe. L’écriture y est également pour beaucoup : au carré et pleine d’uppercuts, elle nous offre aussi bien éclats de rire et crises d’hilarité qu’une réflexion pertinente sur de multiples sujets, du couple à la lutte des classes (oui, oui !) en passant par l’argent, l’ego… En trois mots comme en cent : à voir absolument !!! Caroline Fabre [Crédit Photo : © Café de la Gare] |
Jusqu’au 11 novembre 2015
Au diapason de cette histoire folle, la mise en scène imprime inéluctablement un rythme, qui lui est propre : si les premières minutes s’égrènent lentement pour nous faire croire à un spectacle plan-plan -oui, ça commence d’une façon banale mais il y a tout de suite un je ne sais quoi qui intrigue, vous tient sur le qui vive, des silences qui en disent long- le temps s’accélère ensuite pour ne laisser aucun répit à nos rires et à notre étonnement.
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