0 Shares 1846 Views

Wang Keping – Renaissance – Galerie Zürcher

16 décembre 2011
1846 Vues
Galerie Zurcher

Ses premières œuvres sont explicitement politiques : Idole ou Silence (1979) qui eurent un grand retentissement furent exposées au Centre Georges Pompidou en 1989. Elles constituent avec les œuvres d’Ai Wei Wei datant de la même époque le noyau de l’exposition « Blooming in the Shadows, Unofficial Chinese Art 1974-1985 » au China Institute in America à New York (15 septembre – 11 décembre 2011).

En 1984, Wang Keping est expulsé et choisit la France comme terre d’asile. A ses yeux, la France est la patrie de Rodin, de Maillol et de Brancusi. C’est donc en France qu’il développe l’essentiel de son oeuvre de sculpture dont le matériau de prédilection est le bois. Mais pas à la manière occidentale — autrement dit en « dégageant » la forme — mais au contraire en accompagnant les formes naturelles de l’arbre, en utilisant la spécificité du bois en tant que « matière vivante ». Le veinage et les lignes de fente sont également mis à contribution. Ainsi que le remarque Bertrand Lorquin : « choisir des formes préexistantes semble un défi pour un sculpteur qui veut réinventer la représentation et la figure. Ce n’est pas seulement une démarche poétique, mais bien plus un rapport au monde. » A la fois figurative et abstraite, primitive et raffinée la sculpture de Wang.

Keping emprunte au caractère charnel du bois que souligne l’usage de la patine au feu. « Le bois est superficiellement brûlé, remarque Sylvain Lecombre, pour obtenir une teinte qui semble totalement pénétrer la masse du corps représenté. » Réfractaire à toute forme d’idéologie, la sculpture de Wang Keping, dans sa recherche de la plus extrême simplicité mise en oeuvre avec une étonnante économie de moyens, exalte tantôt le corps féminin, tantôt celui de l’oiseau pour exprimer le désir et la renaissance. En témoignent ses deux plus récentes figures monumentales : Jeunesse et Amour maternel présentées ici après avoir été exposées au Parc Monceau devant le Musée Cernuschi dans le cadre de l’exposition « Artistes chinois à Paris » (9 septembre – 31 décembre 2011).

Bernard Zürcher

Wang Keping – Renaissance

Du 7 janvier au 29 février 2012

Vernissage le samedi 7 janvier 2012

Galerie Zürcher
56, rue Chapon
75003 Paris

www.galeriezurcher.com

Articles liés

“Le Dieu des causes perdues”, un spectacle poétique au Théâtre de l’Athénée
Agenda
86 vues

“Le Dieu des causes perdues”, un spectacle poétique au Théâtre de l’Athénée

Anna part à la recherche de son frère, Maxime, dont elle n’a plus de nouvelles depuis ses douze ans. En quête de signes, elle se lance dans une épopée initiatique mue par une seule question : quand l’absence et...

“Our People” : Frederick Ballentine & Kunal Lahiry explorent la résistance des communautés LGBT
Agenda
139 vues

“Our People” : Frederick Ballentine & Kunal Lahiry explorent la résistance des communautés LGBT

Inauguré en 1896, classé monument historique et réputé pour son acoustique exceptionnelle, le Théâtre de l’Athénée Louis-Jouvet compte parmi les plus belles salles à l’italienne de Paris. Il est connu pour son esprit laborantin, son goût des rencontres artistiques...

Bartabas investit la Grande halle avec deux spectacles d’envergure en juin 2024 !
Agenda
238 vues

Bartabas investit la Grande halle avec deux spectacles d’envergure en juin 2024 !

Au mois de juin, Bartabas et l’Académie Équestre de Versailles feront leur retour dans la Grande Halle à l’occasion de deux spectacles équestres d’envergure : l’opus 2024 de La Voie de l’écuyère et Noces de Crins, en collaboration avec...