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Bois Sacré. Initiation dans les forêts guinéennes – musée du Quai Branly

19 février 2014
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Bois Sacré. Initiation dans les forêts guinéennes

Bois Sacré. Initiation dans les forêts guinéennes

Commissaire : Aurélien Gaborit

Du 4 mars au 18 mai 2014
Les mardis, mercredis et dimanches de 11h à 19h
Les jeudis, vendredis et samedis de 11h à 21h 

Plein tarif : 9€
Tarif réduit : 7€


Musée du Quai Branly

Mezzanine Est
37, quai Branly
75007 Paris
M° Pont de l’Alma 

www.quaibranly.fr

Du 4 mars au 18 mai 2014

L’exposition « Bois Sacré. Initiation dans les forêts guinéennes » est la première exposition spécifique sur l’art des Toma et dévoile l’exceptionnel ensemble de masques Toma conservé dans les collections du musée du quai Branly.

Système initiatique de la majorité des populations établies dans les forêts guinéennes (Libéria, Guinée, Côte d’Ivoire), le Poro aurait été instauré dans le courant du 16e siècle par les Toma puis adopté par d’autres populations d’Afrique de l’Ouest. Les objets, et tout particulièrement les masques, y jouent un rôle essentiel et matérialisent le pouvoir détenu par quelques grands initiés.

Pour la première fois, l’exposition évoque l’origine du Poro, la cérémonie d’initiation, l’histoire de la collecte et le secret qui entoure ces objets et qui leur confère une force redoutée. « Bois Sacré. Initiation dans les forêts guinéennes » rassemble un ensemble de masques, dont les plus connus sont les très rares masques Toma, ainsi que différents objets, statuettes et photographies contextuelles sur ces sociétés à mystères. 

Le Poro : un système initiatique en Afrique de l’ouest

Dans de nombreuses cultures d’Afrique, l’initiation constitue un moment clé de la vie de chaque individu et de la communauté. En Afrique de l’Ouest, cet apprentissage est connu sous le nom de Poro.

Le système initiatique très ancien du Poro aurait été créé vers le 16e siècle par les Toma, établis entre la Guinée et le Libéria avant d’être assimilé, avec des variantes, par plusieurs populations d’Afrique de l’Ouest. La fréquence et les étapes de l’initiation, les masques et statues liées aux célébrations, les esprits et les récits sont si diversifiés qu’ils prouvent que le Poro a été adapté par chaque communauté. Ainsi le Poro des Sénoufo (Côte d’Ivoire et Mali) diffère de celui des Toma (Guinée, Libéria) qui lui-même n’est pas identique à celui des Bassa (Libéria).

Célébrer le Poro chez les Toma

Le Poro structure et contrôle la communauté, ce que viennent rappeler très régulièrement les différents masques et danseurs. Au sein de la confrérie du Poro, il existe une hiérarchie très stricte qui détient les masques et en organise les sorties.

Toute initiation comprend une période de réclusion dans un lieu tenu secret, au sein de la forêt. Les jeunes gens sont retirés du milieu familial et menés dans un espace sacré. Lors de cet isolement, ils acquièrent des connaissances qui leur permettront de devenir des adultes à part entière, et de revenir dans la communauté. Au cours des étapes de l’initiation, les masques se manifestent de manière plus ou moins visible. Certains initiés peuvent par la suite intégrer la hiérarchie du Poro qu’il faut comprendre comme une organisation politique, commerciale, militaire, omniprésente dans la vie des Toma.

L’ensemble de masques Toma conservé au musée du quai Branly constitue le noyau de l’exposition qui explicite leur rôle à chaque étape de l’initiation. 

Le secret au coeur du Poro

Le Poro c’est, avant tout, former les personnes à savoir garder un secret, tisser des liens invisibles, même au regard de certains initiés, entre les différents membres du Poro, et au-delà, avec d’autres communautés. Les initiés tissent des liens très forts car ils sont créés dans les épreuves et partagés par l’ensemble des communautés.

Connaître un secret, c’est avoir le pouvoir. Le Poro se fonde sur le secret et sa conservation: les savoirs et les connaissances ne doivent pas être divulgués, l’identité des membres du Poro et leur niveau d’implication dans la société ne doivent pas être révélés. Les Toma, dont on disait qu’ils punissaient de mort ceux qui ne se pliaient pas aux règles du Poro, furent longtemps redoutés. Ainsi le Poro a permis aux Toma de développer un réseau économique, militaire et judiciaire à une vaste échelle régionale, avant la colonisation. 

Aux mêmes dates au musée du Quai Branly :
L’Atlantique noir

A découvrir sur Artistik Rezo : 
– les expositions les plus attendues en 2014 à Paris 

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