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Alartiago : compositions explosives à travers le lancement de peinture

Maria Bitar 14 janvier 2021
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© Mario Olvera

Santiago Alarcón a subi un accident qui aurait pu limiter n’importe qui. Loin de l’arrêter, Alartiago a trouvé la liberté de lancer ses pensées pour capturer sur la toile la nature éternelle de l’être. 

Pouvez-vous nous parler de votre carrière artistique ?

J’ai étudié l’architecture et les arts visuels pendant deux ans. L’expérimentation autodidacte m’a permis de gagner quelques prix et mentions honorifiques de peinture tels que le Salon d’octobre, l’ESSIE award et le prix Atanasio Monroy. Actuellement, je présente mon travail à la galerie Carlos Misrachi à Mexico, et je prévois d’emmener mon travail dans la ville de Dubaï avec une exposition au consulat mexicain de cette ville.

Quel est le processus derrière votre création artistique ?

Le processus de ma création est chirurgical, je l’appelle hyperréalisme abstrait, qui atteint une esthétique extrême à travers l’ACTION PAINTING. Le lancement de la peinture est la technique avec laquelle je réalise mes compositions explosives. Je commence mon travail spontanément et à mesure que la composition mûrit, le processus devient de plus en plus complexe et restrictif. Je pourrais même dire qu’une ambiance de tension et de stress est générée car atteindre la fluidité et l’unité est un défi dans chaque toile.

© Alartiago

Que cherchez-vous à transmettre à travers votre œuvre ?

La forme de pensée qui est à l’origine de la véritable liberté de l’homme, faisant une analogie avec la liberté graphique maximale existante, une tache de peinture. Aucun pinceau ni instrument artistique n’est capable d’égaler les formes qui sont obtenues lorsque le fluide pictural est instruit, lui apprenant à s’imprimer sur la toile avec une esthétique radicale et parfaite. Cette docilité de l’instruction rend la peinture capable d’élargir ses horizons jusqu’à ce qu’elle trouve son essence la plus pure et sa plus belle représentation.

Il en va de même pour la pensée de l’Homme lorsque la docilité de l’être accepte que la connaissance de Dieu est le moyen par lequel une pensée est parfaitement formée et transformée, c’est le moment où l’Homme trouve sa liberté et en même temps sa plénitude.

Quels sont les artistes qui vous inspirent ?

L’expressionnisme abstrait est le mouvement artistique qui m’a permis de reconnaître ma passion pour l’abstraction et Jackson Pollock est sans doute ma principale référence car c’est lui qui a expérimenté la technique de la peinture en action.

L’art sacré non seulement m’inspire, mais il est la plus haute élévation des arts, nous unissant à des réalités qui vont au-delà de la raison et faisant entrer la conscience humaine dans une prière profonde et authentique.

© Alartiago

Quelle est l’histoire derrière votre série Biopsie immortelle ?

Depuis 2012, mon travail porte ce titre car ma philosophie continue de mûrir dans la même ligne d’expliquer la pensée à travers la couleur en mouvement, et j’ai découvert que la pensée pouvait aussi être l’unité essentielle de notre être immortel, l’âme. Car toute notre vie, toute action et toute décision est conçue en pensée et reste imprimée dans notre histoire personnelle, créant ainsi notre ADN éternel. 

Si nous extrayions un échantillon de cet ADN spirituel, nous pourrions voir au microscope la chaîne de pensées (lancements de peinture) qui se sont solidifiées et sont devenues visibles à travers nos décisions, construisant une composition multicolore comme celle que je représente dans mes créations que le Christ décodera à votre jugement final.

Avez-vous des projets dont vous voulez nous parler ?

J’expérimente pour la première fois le travail tridimensionnel, dans un projet auquel j’ai consacré plus de 2 ans et que j’espère voir réalisé très bientôt.

Mes lancements de peinture vont enfin sortir de leur toile pour continuer à expliquer l’hémisphère transcendantal de notre intelligence humaine.

Pour plus d’informations sur ce grand peintre mexicain, je vous invite à visiter son site web et son Instagram.  

Propos recueillis par Maria Bitar

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