Rose c’est Paris – BnF Richelieu
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« Rose, c’est Paris », c’est également le corps, des Vénus contemporaines faisant figures de femmes fatales ; des égéries incarnant la franchise érotique et cachées derrière des regards inquisiteurs. Une éloge du nu chic mais jamais vulgaire, des femmes à travers lesquelles on retrouve la séduction des beautés froides d’un Helmut Newton et l’ambiance angoissante d’un Hitchcock.
C’est aussi une empreinte, un univers, celui de Bettina Rheims ; un monde quasi mystique, penchant souvent vers l’oxymore, et qui nous laisse ébahi. Un monde où se mêlent aussi bien une esthétique emphatique de tableaux baroques qu’une ambiance vintage façon années 60 ; des plans hitchcockiens, et bien sûr la pâte surréaliste dont des visions pourraient sortir tout droit d’un rêve de Buñuel et Dali.
Noeuds du parcours, les textes d’André Breton nourrissent ainsi l’exposition :« Il faut que l’œuvre ne contienne rien du réel, aucune observation du monde et des esprits, rien que des combinaisons tout à fait imaginaires ».
Alors qu’on entre d’emblée dans l’exposition sur le début du film (qui est l’incarnation vivante des photographies), on cherche à suivre le fil d’une histoire qui s’avérera au fur et à mesure ne pas exister, du moins pas en tant que telle, nous faisant définitivement perdre ce fil d’un possible scénario.
La scénographie, bien pensée, plonge le visiteur dans une atmosphère déroutante : avec un film qui nous perd et nous détourne sans cesse à travers ses images, projeté de manière décomposée, en parallèle au cheminement des photos sur les murs. Une disposition qui nous confronte à des images s’apparentant à des « visions », dont on est encerclé et submergé, et nous rappelant cet aspect symboliste, sorte de rêve éveillé que l’on semble alors éprouver.
Le seul point qui dérange peut être et dessert l’univers de Rheims, c’est la présence de la parole dans le film qui par moment gêne et nous détourne de l’ambiance froide et mystérieuse, nous rappelant à une réalité brute. Des images très fortes vis-à-vis desquelles on ressent un manque, une sensation qu’un travail musical aurait pu être apporté pour que l’œuvre soit complète.
Ainsi la photographe Bettina Rheims et l’écrivain Serge Bramly joignent à nouveau leurs talents, pour faire de « Rose, c’est Paris » un délectable poème symboliste aux accents surréalistes. La beauté de l’oeuvre irrationnelle et illogique repose dans cette perte à travers un voyage onirique et esthétique.
Amandine Joannès
Rose c’est Paris
Bettina Rheims et Serge Bramly
[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=CA7zX5P6bMg[/embedyt]
Exposition et vidéo réalisées avec le soutien de Louis Roederer.
Du 8 avril au 11 juillet 2010
Galerie de photographie
Du mardi au samedi 10h-19h
Dimanche 12h-19h
Fermé lundi et jours fériés
Entrée : 7 € , TR : 5 €
Réservations FNAC, tél : 0892 684 694 (0.34 euros TTC/mn), www.fnac.com
BnF | Richelieu
3-5 rue Vivienne
75002 Paris
Métro Bourse (ligne 3)
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