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Une librairie au cœur des arts à Lyon

L’Art est partout et surtout dans cette librairie Michel Descours, rue Auguste Compte à Lyon. De la peinture au cinéma, en passant par l’architecture et les estampes, une libraire nous présente ce bel endroit au coeur de Lyon et des Arts !

Depuis quand la librairie existe-elle et pourquoi avoir choisi de créer une librairie spécialisée dans le domaine des Arts ?

La librairie existe depuis bientôt une quarantaine d’années puisqu’elle a ouverte en 1984.
Quand Michel Descours s’est installé à Lyon, il avait une galerie d’antiquité et a toujours été attiré par les arts. Pour lui, il était logique (vis-à-vis de son activité d’antiquaire) d’ouvrir une librairie réservée à ce domaine des Beaux-Arts, de l’orfèvrerie, de la joaillerie, de l’antiquité…

Combien de domaines, de spécialités artistiques regroupent votre établissement et quels sont-ils ? (théâtre, histoire de l’art, cinéma…)

Il y a beaucoup de choses, de domaines abordés au sein de cette librairie.
D’abord, il y a les Beaux Arts, que ce soit la peinture contemporaine ou ancienne, la sculpture,  le cinéma, l’architecture, le design, la typographie, la céramique, au début c’était tout cela qui existait dans notre établissement. Puis la librairie s’est ouverte à la littérature et aux essais. Il y a toujours eu des essais sur l’art, des écrits concernant le travail des artistes mais désormais, on retrouve aussi le spectacle vivant, de la littérature jeunesse, des estampes, ainsi que quelques BD.

Comment choisissez-vous vos livres ?

Comme toutes les librairies, nous avons des représentants qui passent dans nos locaux et qui représentent les différentes maisons d’éditions qui existent. Ainsi, nous faisons des choix selon nos envies, nos domaines de prédilection, mais surtout selon l’avis du public et leurs appréciations.
Et puis quand il n’y a pas de représentants, nous cherchons en fonction des expositions prévues, si il y a des catalogues et nous travaillons en amont avec les éditeurs de ces catalogues ou encore avec les musées, si ils sont éditeurs. Nous disposons de livres français mais également de catalogues en langues étrangères, et nous travaillons avec des importateurs anglais, allemands, néerlandais, italiens…

Quels sont les genres prédominants que l’on retrouve dans vos rayons ? 

Nous avons surtout des monographies, des catalogues raisonnés qui recensent l’œuvre entière d’un artiste. Ce sont des livres très exhaustifs. De plus, nous avons beaucoup de catalogues d’expositions : chaque fois qu’il y a une exposition présentée, il y a une publication qui est faite autour de cette dernière.

Y a t-il un domaine artistique qui vous touche plus qu’un autre ?

Non, pas forcément. Nous aimons beaucoup tous les thèmes liés aux arts. Dans ce vaste domaine des Beaux Arts, dire si il y a quelque chose qu’on aime plus qu’une autre, c’est très difficile !

Avez-vous des échanges avec les auteurs et les éditeurs ?

Oui, bien sur ! Nous faisons beaucoup de rencontres, de dédicaces et quand cela arrive nous travaillons avec l’éditeur, le distributeur/diffuseur, qui envoi les livres, s’occupe des factures, des avoirs…
Actuellement, vu les conditions sanitaires, on ne peut plus trop faire de rencontres, donc nous transformons cela en dédicace avec moins de foule, où nous sommes plus à même de gérer le flux de personnes qui viennent faire signer leurs livres. Nous avons aussi travaillé depuis la rentrée avec beaucoup d’éditeurs et d’auteurs Lyonnais : c’était une demande de la région qui voulait stimuler la création et le travail des éditeurs et auteurs de la région.

Combien de nouveaux livres mettez-vous en rayon par semaine/mois ?

C’est une question qui tue ça !
Je ne sais pas vraiment… cela dépend des périodes je pense. En période de rentrées littéraire, c’est-à-dire fin du mois d’août jusqu’à début octobre, puis début janvier, il y a plus de livres qui arrivent. On peut en recevoir jusqu’à dix par semaine, ensuite cela se tasse, on reçoit beaucoup les mêmes puisqu’on fait un réassort de ceux qu’on a vendu.
Mais encore une fois cela dépend, ça peut être vingt, comme deux.

Quel est votre rapport avec les livres, avez-vous vous même un lien avec l’art ?

J’ai fait des études d’histoire de l’art, j’ai travaillé dans des galeries et au Fond Régional d’Art Contemporain (FIAC). Malgré une grande attraction pour le livre, le papier, je n’ai pas fait d’études pour être libraire au départ, je suis venue à la librairie sur le tard.
Concernant mes collègues, certains ont aussi fait une formation d’histoire de l’art, ont travaillé dans une galerie et sont même éditeurs, donc trouvaient normal de travailler dans une librairie comme celle-là car ils ont un rapport aux livres qui est assez fort.
Quant à Michel Descours lui, il est le fondateur de cette société et dispose de galeries d’art à Paris et à Lyon. Il est très actif dans son travail et nous laisse ainsi gérer la librairie.

Savez-vous quels profils de lecteurs consomment dans votre libraririe ?

Il y a effectivement beaucoup de personnes passionnées et professionnels de l’art, comme des galeristes, en effet, parfois ils ont besoin de sources pour travailler autour d’une exposition. Il y a également des étudiants aux Beaux Arts, en graphisme… Petit à petit, il y a eu une population qui s’est agrandie, avant la librairie pointait un public passionné d’art ou dont le travail était lié aux Arts et aujourd’hui cela s’est élargi, généralisé puisque nous avons ouvert la librairie à la littérature et à d’autres domaines que l’art.

Plus d’informations sur le site de la librairie

Propos recueillis par Charlotte Gaillard

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