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Bohemian Rhapsody – Un film de Bryan Singer

Sarah Comte 19 novembre 2018
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En trois semaines, Bohemian Rhapsody a déjà dépassé les 2 millions de spectateurs en France. Un film qui plonge tous les fans de Queen au cœur de leur histoire et leur musique. Une immersion à ne pas rater !

Réalisé par Bryan Singer, Bohemian Rhapsody retrace en effet le destin extraordinaire du groupe, depuis la rencontre de ses membres jusqu’à l’extraordinaire concert Live Aid à Wembley, en 1985. Bien sûr, une large part est dédiée à son chanteur emblématique, Freddie Mercury, qui a défié les stéréotypes, brisé les conventions et révolutionné le monde de la musique.

Une production compliquée et des années de montage

En 2012, Stephen Frears est envisagé à la réalisation , mais il est remplacé par Tom Hooper en mars 2013. Un an plus tard, Dexter Fletcher quitte le projet pour cause de « différents créatifs » entre lui et le producteur Graham King. Finalement, c’est Bryan Singer qui relève le challenge de réaliser ce film.

Concernant le rôle principal de Freddie Mercury, c’est Sacha Baron Cohen qui doit l’incarner au départ, mais il décide de quitter le projet en juillet 2013. Cinq mois plus tard, Ben Whishaw est annoncé pour reprendre le rôle. Finalement, c’est Rami Malek qui se charge de cette tâche difficile. Principalement connu dans le rôle d’Elliot Anderson dans la série Mr. Robot, et après avoir endossé le rôle de Louis Degas dans le film Papillon de Michael Noer, l’acteur se fond naturellement dans la peau de Freddie Mercury.

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De la difficulté à incarner Freddie Mercury 

Pour le tournage du film, Rami Malek a subi une transformation impressionnante : une prothèse dentaire ajoutant les quatre dents du haut supplémentaires (qu’il a obtenu près d’un an avant le tournage afin de s’habituer à parler et à chanter avec), ainsi que des cours de mouvement avec la coach Polly Bennett. L’acteur a pris à cœur le challenge de devenir Freddie Mercury, si bien qu’il regarda des milliers de fois toutes les vidéos qui puissent exister sur lui.

Au-delà des adaptations dont il a su faire preuve, Rami Malek a compris la difficulté d’être différent qu’a éprouvé Farrokh Bulsara (vrai nom de Freddie Mercury). L’un a des racines tanzaniennes et l’autre est d’origine égyptienne. Les deux ont donc des liens très fort avec l’exil.

À croire les dires du producteur, Rami Malek était fait pour ce rôle : « Il n’était pas en train de jouer, il avait quelque chose qui lui venait naturellement lorsqu’il montait sur scène. Lors du tournage du concert de Live Aid, je me suis dis : C’est Freddie Mercury ! »

« Quand on s’habille comme Freddie le fait, on ressent que chaque jour sera un bon moment ! »

Remi Malek : « Il y a beaucoup de choses que je ne connaissais pas sur Freddie Mercury et je pense que quiconque voit le film sera surpris. » Toutes les facettes du chanteur confronté à sa solitude, la débauche et sa maladie sont effectivement traitées. Cela, avec une extrême délicatesse et même une certaine pudeur.

Rami Malek a réussi à montrer l’humanité de Freddie Mercury dont peu de personnes avaient d’ailleurs conscience à l’époque. De plus, pour tous les accros aux chats, le film montre avec humour l’obsession qu’avait le chanteur pour ses animaux : Tom et Jerry, Tiffany, Dorothy, Delilah, Goliath, Lily, Miko, Oscar et Romeo. D’ailleurs, son assistant personnel a expliqué à Vanity Fair qu’en tournée, il demandait à parler à ses chats au téléphone.

Authenticité comme mot d’ordre

Graham King tenait à faire un film le plus authentique possible. Des mouvements aux costumes, tout a été pensé et conçu dans le but de retracer mot pour mot, geste pour geste, le parcours d’une légende de la musique et l’évolution du groupe Queen.

Grâce à ce biopic, nous apprenons ainsi que les quatre membres composaient : Freddie Mercury est l’auteur de “Bohemian Rhapsody” et “We Are the Champions”, mais on doit “We will rock you” et “I want it all” à Brian May, “Another One Bites the Dust” et “I want to break free” à John Deacon, puis “Radio Gaga” et ” King of Magic” à Roger Taylor. Des chansons qui n’ont décidément pas fini de nous trotter dans la tête !

Sarah Comte

À lire également sur Artistik Rezo : « Bohemian Rhapsody » Un bel hommage fait à Freddie Mercury et à Queen vu par Clara Braccini

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