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Cinéma à domicile : 3 films à voir sur Netflix en mars-avril 2020

Lucile Bellan 28 mars 2020
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En ces temps de confinement, il n’est bien évidemment plus question de se rendre dans les salles obscures. De plateforme en plateforme, Artistik Rezo vous propose ses recommandations VOD et SVOD pour tuer le temps de façon aussi satisfaisante que possible…

1) La Plateforme, de Galder Gaztelu-Urrutia (photo)

Cet hallucinant film espagnol est devenu en quelques jours le film Netflix le plus vu aux États-Unis. Et pour cause : son concept totalement novateur, qui rappelle vaguement Cube tout en explorant d’autres horizons, a de quoi stupéfier l’ensemble du public. La Plateforme se déroule dans une prison verticale, constituée de 250 étages abritant chacun deux prisonniers. Au centre de chaque cellule, un trou rectangulaire par lequel descend chaque jour une table pleine de victuailles. Sauf que si l’étage 1, le plus haut, a de quoi se gaver, il n’en va pas de même pour les étages les plus bas, où seuls de rares restes de nourriture sont disponibles. La révolution couve dans cette métaphore du confinement, où les privilégiés se gavent sur le dos des classes inférieures. Attention, film interdit aux moins de 18 ans pour cause de violence explicite.

 


2) Chez moi, de David & Àlex Pastor

L’Espagne est décidément très présente sur Netflix, avec une succession de longs métrages souvent impressionnants, ou en tout cas très divertissants. C’est le cas de ce Chez moi, réalisé par deux habitués du grand écran, les frères Pastor (Infectés, Les Derniers jours). Cette fois, point de S.F. ou d’anticipation, mais un ambitieux thriller social qui n’est pas sans rappeler Parasite : son héros est un publicitaire sur le déclin, qui doit se résoudre à quitter son luxueux appartement, mais que la découverte d’un jeu de clés oublié va mettre sur le chemin de la tentation et de la vengeance. Difficile d’en dire plus sans trop en dévoiler, mais Chez moi est quoi qu’il en soit un polar solide et captivant.


3) Lost Girls, de Liz Garbus

Il y a quelque chose de Dennis Lehane dans le film policier de Liz Garbus. Pourtant, l’auteur de Gone Baby Gone et Mystic River n’a rien à voir avec Lost Girls, adapté d’une autre belle plume du polar américain, Robert Kolker, journaliste dont c’était le premier livre (intitulé Cinq filles sans importance en français). Il s’agit de l’enquête sur l’assassinat de plusieurs travailleuses du sexe, les familles des victimes ayant alerté Kolker après avoir constaté à quel point les autorités semblaient se moquer de l’affaire. Mené par Amy Ryan (justement nommée à l’Oscar du second rôle pour Gone Baby Gone), ce récit très éprouvant met notamment en lumière le mépris et le danger dans lesquels vivent les travailleuses du sexe, absolument négligées par la société.

Lucile Bellan

 

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