Dallas Buyers Club – drame avec Matthew McConaughey
Dallas Buyers Club De Jean-Marc Vallée Avec Matthew McConaughey, Jennifer Garner et Jared Leto Durée : 117 min. |
Sortie le 29 janvier 2014
Aussi invraisemblable qu’elle puisse paraître, cette histoire est vraie. Il en a fallu du temps pour raconter une autre facette des années sida, une facette plus sombre encore et peut-être un peu moins touchante aussi. Avec Dallas Buyers Club, on découvre un monde et un personnage, et si le film en lui-même ne relève que de la performance, la découverte de cet univers vaut à lui seul le détour. Ron Woodroof a 35 ans en 1986. Il vit en vrai cowboy dans le milieu de rodéo à Dallas au Texas. Un jour, on le diagnostique séropositif et lui annonce qu’il ne lui reste que 30 jours à vivre. Combatif et borné, l’homme cherche à tout prix à gagner du temps en ayant recours à des traitements médicaux non officiels. On ne se rappelle plus quand Matthew McConaughey jouait les bellâtres blondinets dans des comédies grand public, depuis une poignée de film cet acteur au talent fou s’est transformé en bête à performances toutes plus époustouflantes les unes que les autres. Son physique s’est asséché au maximum pour interpréter Ron Woodroof et dans son regard s’est mis à briller une flamme dure et rugueuse de « vrai gars du Sud », une facette de son jeu qu’on avait déjà aperçu dans Mud. Et si cet acteur est certainement un des plus grands talents des années à venir (il n’y à qu’à voir la mini-série « True Detective » ou cette hallucinante poignée de minutes où il apparait dans Le Loup de Wall Street), il n’en reste pas moins que sa performance dans Dallas Buyers Club est certainement une de ses plus artificielles à ce jour. L’histoire, quant à elle, est passionnante : elle voit un hétérosexuel néanderthalien finir par créer le Dallas Buyers Club, regroupement de personnes séropositives échangeant monnaie sonnante et trébuchante contre les plus traitements les plus audacieux et les plus aboutis à l’époque. À l’arrivée, une magnifique histoire de rédemption, d’humanité et de dépassement de soi. Cet homme perdu et ravagé par une vie facile (entre femmes, alcool, drogue et rodéo) a trouvé un but noble dans la recherche et l’accomplissement d’un service, monétisé certes, d’aide à la personne. C’est assez étonnant (surtout que c’est une facette des « années sida » dont on parle peu) et vraiment beau. On ne peut pas parler de Dallas Buyers Club sans aborder la performance de Jared Leto dans le film. Lui aussi, nous offre, en repoussant les limites de son image et de son jeu d’acteur, une performance qui lui a valu pour l’instant une cinquantaine de nominations comme meilleur second-rôle, pour presque autant de prix accordés. Une performance à l’image du film : bête à concours qui détruit tout sur son passage, la subtilité et l’honneteté en premiers. Le résultat est juste, et c’est bien dommage, artificiel et froid. Lucile Bellan [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=BXk2TTitjxc[/embedyt] Oscars 2014 (le 2 mars)
Golden Globes 2014 (12 janvier)
Festa Internazionale di Roma 2013 du 8 au 17 novembre)
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