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Patrice Revaux : “La plus grande qualité d’un directeur artistique, c’est forcément la curiosité”

© Sarah Mangeret

Directeur artistique, acteur et scénariste, Patrice arrive à jongler entre les différentes parties de son travail, tout en prenant le temps de dévorer des films. Découverte d’un passionné de cinéma.

Peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

Je suis arrivé sur Lyon en 2011 pour faire une école de théâtre à la base. J’ai toujours voulu être comédien depuis tout petit. J’ai quand même passé un BTS en management, mais ça ne me plaisait pas, l’appel du théâtre était trop fort. J’ai rencontré Arnaud Mizzon pendant mes cours préparatoires pour le concours du conservatoire. On a commencé à travailler ensemble. J’ai également intégré une troupe de théâtre pendant un an, la troupe de Jacqueline Bœuf. Ensuite je suis allé sur Paris pour faire une autre école de théâtre, les cours Cochet. J’y suis resté un an et je suis revenu sur Lyon pour travailler avec Arnaud chez Lorbac Productions qu’on venait de commencer.

Tu as ensuite accepté de travailler en tant que directeur artistique ?

Au tout début on a toujours écrit ensemble. Arnaud réalisait, mais tout le monde travaillait à tous les postes. On s’est formé à ce moment là. On avait une bonne entente sur le travail, on se complétait. Puis, Arnaud m’a proposé de prendre la direction artistique de la production. Ça a été une formation autodidacte.

C’est quoi ton rapport au cinéma et à l’acting ?

À la base, c’est vraiment un rapport de spectateur, de cinéphile, c’est une passion. Je peux engloutir une quantité incalculable de films. Naturellement, j’ai développé la curiosité de vouloir passer derrière et devant la caméra. J’avais envie de faire ce que je voyais à l’écran. C’était un rêve d’enfant. C’est un métier où tu ne travailles pas, tu joues. C’est beaucoup d’effort et de sacrifice mais le plaisir du jeu passe au-dessus.

Pourquoi travailler dans la production ?

Je pense que c’était un chemin naturel pour pouvoir faire nos propres projets, d’acquérir une certaine indépendance dans ce qu’on faisait. C’est naturellement que j’ai suivi Arnaud dans cette aventure. L’attrait pour la production, pour ma part, c’était le pôle que je connaissais le moins, qui n’était pas beaucoup mis en lumière. C’était une vraie découverte. Ça m’a permis de maîtriser l’ensemble des projets de Lorbac. Il y a un vrai intérêt que j’ai développé par la suite pour la production.

Est-ce que tu continues également à jouer ?

Oui, je continue à passer des auditions. Là, ça fait un petit moment que je n’ai pas eu de projet dans le théâtre. Je n’en ai pas vraiment cherché car je suis très pris aussi avec Lorbac Productions. Je n’aurais pas eu le temps de m’impliquer pleinement dans un projet théâtral, que cela soit dans les répétitions ou les représentations. Mais après, en parallèle, je continue à jouer dans nos productions.

© Sarah Mangeret

Tu arrives à gérer ces deux métiers ?

La production me prend beaucoup de temps, le festival Filmoramax également. L’acting pour le moment c’est secondaire. Quand je peux jouer dans des films je le fais, et après, les auditions c’est selon les projets, et si ça peut concorder avec mon emploi du temps.

Aimerais-tu travailler ou travailles-tu à d’autres postes ?

Je co-scénarise, j’ai aussi réalisé de la publicité. L’avantage qu’on a c’est d’être polyvalent sur nos postes. La réalisation et l’écriture, c’est des choses où je peux m’exprimer, m’épanouir artistiquement. C’est les postes qui me plaisent le plus, en plus de jouer et de faire de la direction artistique.

Pourquoi devenir directeur artistique ?

Je pense que j’avais une sensibilité artistique du fait d’être comédien. Je pense aussi que c’est une sensibilité de spectateur que j’ai développée, en regardant beaucoup de films, ça m’a nourri. Mais aussi en regardant de la peinture, en lisant. La direction artistique c’est là où je peux m’épanouir, c’est aller trouver mes influences dans l’art sous toutes ses formes. Je dois pouvoir retranscrire des ambiances, j’y mets ma patte artistique. C’est très plaisant en fait.

Quelles sont les qualités pour ce métier ?

Je pense que l’une des plus grandes qualités c’est forcément la curiosité, le fait de s’intéresser à tout, d’avoir cette ouverture sur l’ensemble. Certaines choses vont peut-être moins te toucher ou moins te parler, mais tu vas devoir travailler avec. Forcément, tu vas devoir te l’approprier pour pouvoir retranscrire certaines choses.

As-tu d’autres projets en préparation ?

En fait, tout est plus ou moins lié à Lorbac Productions, la production, l’écriture et l’organisation du festival Filmoramax. Je gère la sélection des films en compétition, des courts métrages venus du monde entier. Nous sommes en train de tout reprogrammer. Ces trois pôles me permettent de m’élargir artistiquement. L’objectif principal bien sûr, c’est le premier long-métrage.

Propos recueillis par Quentin Coutanceau

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