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NB Tanek & Weelo : “T’as l’impression d’avoir accompli quelque chose”

Rencontre aujourd’hui avec le duo bordelais NB Tanek & Weelo, qui vient de sortir son premier projet le 8 mai dernier, Mourir dans le doute.

Nathan, William, comment en êtes-vous venus, individuellement, à la musique ?

N. : Moi, ça fait depuis la primaire que j’écris et que j’ai commencé à faire vite fait des sons. J’ai continué au collège et c’est vraiment au lycée que je me suis mis à m’enregistrer, à chercher des instrus et à en faire mais j’ai abandonné parce que j’ai pas la patience. Actuellement, je fais tout avec mon frère : il fait des instrus, des visus, des montages et moi j’écris, j’enregistre. On bosse toujours au minimum à deux depuis un an et demi.

W. : Moi, j’ai aussi commencé à écrire des textes en primaire, j’aimais bien les rimes. C’est au début du lycée que j’ai commencé à poser, à chercher des instrus et à m’entraîner mais toujours en considérant ça comme un passe-temps ou un loisir. C’est avec le temps, en gardant ça un peu à côté des études, que je me suis mis à commencer quelques projets, dont ce premier EP en équipe. Pour le parcours, c’est tout d’abord la musique qui m’a lancé, en jouant du piano ou du violon, avant de convertir tout ça dans le rap.

Comment et pourquoi avez-vous décidé de team up ?

W. : On était ensemble au lycée, on s’est surtout rencontrés par une pote en commun et en traînant ensemble. Comme j’avais déjà entendu quelques sons de Nathan et qu’il savait que je posais vite fait, il m’a proposé d’enregistrer un son. Au début, on n’était pas du tout dans cette optique, on n’y avait pas vraiment pensé, c’était juste un son test pour commencer. Puis comme ça s’est bien passé, on en a enregistré un second, un troisième et avec le temps, on a décidé de faire un projet. On ne voulait pas trop charger, du coup on est parti sur un EP, comme c’était les premiers sons qu’on faisait ensemble, et on a fini avec huit sons dans du tout fait maison.

Vous avez donc sorti Mourir dans le doute, le 8 mai dernier. Quelles sont vos plus grandes fiertés vis-à-vis de ce projet ?

N. : Finir le projet en soi déjà c’est lourd comme sentiment. T’as l’impression d’avoir accompli quelque chose. Après, je dirais avoir su gérer un travail à plusieurs, j’en suis content parce qu’on a réussi à se mettre d’accord sur presque tout. À l’avenir, j’aimerais bien qu’on travaille sur notre image et qu’on puisse sortir, ensemble ou en solo, un projet avec des morceaux plus cohérents entre eux.

W. : Clairement j’ai le même avis que Nathan, comme on s’est lancé un peu dans un test, on n’avait pas préparé une coordination parfaite entre les morceaux ou dans l’idée de monter un projet. C’était plus un ensemble, des mixes regroupés dans un dossier, mais travailler sur des projets en les anticipant, ça peut être beaucoup plus intéressant. C’était un peu un test mais il y a tout de même l’accomplissement de l’EP, qui montre que ça peut donner des idées cools, donc à exploiter. Je suis aussi fier du fait que tout ait était préparé entre nous, on a juste sollicité l’aide d’un pote pour nous aider à tourner des scènes mais sinon, tout penser soi-même est intéressant parce qu’en partant simplement du son, ça ouvre à plein d’autres domaines : l’audiovisuel, les ambiances et les montages, tous faits maison, qui permettent de s’améliorer.

Quelle est votre ambition pour la suite ?

W. : Là, il y a eu le confinement qui a mis un peu des barrières. On a pas encore trop réfléchi mais on est partants pour faire des sons ensemble et voire, quand la vie reprendra, faire quelques scènes sur Bordeaux. Après, je pense me lancer dans un projet assez carré l’année prochaine, du coup je vais être un peu plus limité mais faire des sons ensemble, des singles. En se laissant porter, on verra bien ce que ça donne !

N. : C’est ça. En gros, faire des scènes, de nouveaux projets solo ou en commun, créer de nouvelles choses dans d’autres domaines, d’autres relations. Rien de vraiment précis pour l’instant mais on va continuer à bosser régulièrement, et sérieusement, et voir ce qu’on va pouvoir faire.

Enfin, la question recommandation : qu’est-ce que vous écoutez en ce moment ?

N. : Laylow, Ashe 22, Jul et Zola. Il n’y a pas beaucoup de sorties en ce moment donc j’écoute ce qu’il y a dans les playlists qui traînent ou en guettant sur les réseaux.

W. : Je pense que c’est important de rester ouvert à beaucoup de styles de musique. Du coup j’écoute un peu de tout, du reggae à la techno, mais je suis beaucoup influencé par le rap, notamment français, avec des artistes au flow particulier à la Josman ou Alpha Wann, qui ont beaucoup de technique, ou des artistes innovants comme Laylow ou PNL. Ça permet d’enrichir et de développer notre univers personnel, notamment par l’évolution musicale où ce n’est plus un rappeur qui pose sur des type beats, mais de vrais sons en perpétuelle évolution ou très recherchés.

Mourir dans le douteà écouter ici.

Propos recueillis par Loïck Piovesan

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