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Zed Yun Pavarotti : un univers éclectique, intense et mélancolique, à la croisée des genres et des époques

Margot Delavoipière 17 novembre 2022
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Beauseigne, 2020

Jeune chanteur-rappeur stéphanois de 25 ans, Zed Yun Pavarotti n’attend personne pour affirmer son style et son univers. À base de textes mélancoliques et poétiques, d’instrumentales travaillées, d’un chant peu articulé et de mélodies planantes, l’artiste ne nous fait que nous languir de son prochain album. 

Après un long silence musical de deux ans, Charlan Zouaoui-Peyrot, connu sous son nom de scène Zed Yun Pavarotti, revient en beauté avec son morceau House, dont le clip est disponible depuis le mois dernier sur les plateformes. Avant cela, l’artiste avait marqué les esprits en octobre 2020 avec son premier album Beauseigne, qui signifie “pauvre bichette” en patois stéphanois. Projet intense, entre pop et hip-hop, empreint de mélancolie, de rage et d’émotions, dans lequel on ressent ses différentes influences. Plusieurs titres forts viennent ponctuer cet album, on pense notamment à De larmes, Lalaland et Îles.

© Manuel Obadia Wills

Après un long silence musical de deux ans, Charlan Zouaoui-Peyrot, connu sous son nom de scène Zed Yun Pavarotti, revient en beauté avec son morceau House, dont le clip est disponible depuis le mois dernier sur les plateformes. Avant cela, l’artiste avait marqué les esprits en octobre 2020 avec son premier album Beauseigne, qui signifie “pauvre bichette” en patois stéphanois. Projet intense, entre pop et hip-hop, empreint de mélancolie, de rage et d’émotions, dans lequel on ressent ses différentes influences. Plusieurs titres forts viennent ponctuer cet album, on pense notamment à De larmes, Lalaland et Îles. Avant ce premier album, Zed Yun avait sorti deux mixtapes, Grand Zéro et French Cash en 2018 et 2019, qui avaient permis au jeune chanteur de venir marquer son identité. C’est notamment à ce moment-là que le pseudonyme de Zed Yun Pavarotti est apparu – Zed en référence à la première lettre de son nom de famille, Yun en clin d’œil aux rappeurs américains, et Pavarotti pour venir marquer plus directement son identité, poser une scission avec le rap et affirmer la diversification de son style musical. “J’adore la façon dont [Luciano Pavarotti] s’abandonne complètement à la musique, dont il est possédé. J’aime aussi le fait que ça soit un enfant de la classe ouvrière parvenu à un tel niveau. Comme Liam Gallagher, le chanteur d’Oasis, mon autre héros.” 

Le passé et l’enfance difficile de l’artiste transpirent très rapidement dans sa musique, car pour le chanteur, sa carrière musicale est aussi un moyen de se sortir de la situation dans laquelle il a grandi. “Cette volonté est arrivée très tôt chez moi. Mes parents étaient travailleurs sociaux. J’ai vu ce que ça a produit sur eux. À force de côtoyer le malheur, tu finis par t’autodétruire. J’entends encore mon père dire que quelque chose était trop cher pour nous ou ironiser sur des destinations de vacances inaccessibles. Ça m’a fait peur d’imaginer que ma vie allait être d’une platitude absolue. Je devais alors me battre contre ça.” Touchante et introspective, la musique de Zed Yun oscille entre hybridations pop/rap – à l’instar de Post Malone par exemple – et influences underground. Mais ce style bien à lui est le fruit de nombreuses phases d’expérimentations et d’élaborations, menées notamment aux côtés de son ami et beatmaker, Osha. 

© Manuel Obadia-Wills

Fort de son premier album, l’artiste semble être gonflé d’ambition et de projets pour l’avenir. Le prochain objectif est de “remplir une grosse salle avec un public de 1000, 1200 personnes.” Issu du monde du métal et du rap, le jeune Zed a découvert la musique avec un des albums du célèbre groupe de métal System of a down – qu’il a au départ détesté. C’est en se forgeant une culture musicale du côté du hard-rock et du métal que l’artiste a découvert l’univers du rap, les deux scènes étant souvent mêlées – on pense notamment à Limp Biskit ou Eminem. Avec des premiers projets très imprégnés de ses influences, Zed Yun Pavarotti démontre aujourd’hui sa volonté de s’émanciper de cet univers pour se créer sa propre identité musicale, unique et touchante. Surprendre en permanence, parler à tout le monde, aller partout et ne se fermer aucune barrière. Malgré une ascension rapide, le jeune artiste ne semble pas avoir froid aux yeux : “Je veux jouer dans des stades, être une rock star. C’est tellement dingue, ce qui m’arrive, qu’il n’y a pas de raison d’avoir peur. Pour moi, la vie normale, elle est là. Ce qui n’était pas normal, c’était la vie d’avant, sans aucun horizon.”

Nous ne pouvons qu’être d’accord, car nous attendons le prochain album avec la plus grande des impatiences !




Margot Delavoipière

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