Gabriel Dufay – Journal d’une apparition – Théâtre national de Chaillot
Journal d’une apparition De Gabriel Dufay Du 2 au 17 octobre 2015 Tarifs: entre 11€ et 35€ Réservation en ligne Durée : 90 min Théâtre National de Chaillot |
Du 2 au 17 octobre 2015
Comédien pour Denis Podalydès – applaudi à Chaillot dans L’Homme qui se hait –, Jean-Paul Wenzel ou Wajdi Mouawad, mais aussi metteur en scène, Gabriel Dufay nous plonge dans l’oeuvre troublante de Robert Desnos et orchestre une histoire d’amour avec un fantôme, servie par une écriture poétique pleine de ferveur. « La vie nous réserve encore des surprises. » Ces mots de Robert Desnos en ouverture du Journal d’une apparition laissent à peine entrevoir la nature inconcevable de ce qui va suivre. Ce que consigne le poète dans ce journal, courant sur quelques mois des années 1926 et 1927, n’est pas moins que le récit de ses rencontres avec un fantôme. Il s’agit d’une femme mystérieuse dont il ne révèle pas le nom, sans doute parce que s’y mêlent, en une entité indissociable, plusieurs figures, parmi lesquelles domine celle d’Yvonne George. Cette chanteuse de cabaret fut l’objet d’un amour éperdu de la part de Desnos, mais sans retour du côté de la jeune femme. C’est donc sous forme de vision qu’il la retrouve, même s’il se refuse à parler d’hallucinations. Le poète vivra ensuite un amour partagé avec Youki Foujita, rencontrée en 1928, qui lui apportera une nouvelle inspiration. Le rêve et la femme aimée sont aussi l’objet de J’ai tant rêvé de toi, poème déterminant de Robert Desnos, pour qui l’engagement amoureux constituait la meilleure façon de se révéler à soi-même. Accompagné de la jeune comédienne Pauline Masson et du pianiste Antoine Bataille, Gabriel Dufay rend aujourd’hui hommage à ce poète de l’amour et des fantômes, par le biais d’une immersion dans un entre-deux flottant, où rêve et réalité coexistent. Ce monde intérieur soutenu par la force d’une écriture incomparable, Gabriel Dufay le dévoile avec une rare délicatesse dans l’espace de la scène ; espace on ne peut plus propice aux métamorphoses oniriques comme aux apparitions. Frank Teruel A découvrir sur Artistik Rezo: [source du texte et crédit visuel: communiqué de presse] |
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