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Massine : “J’ai commencé à chanter dans la rue”

Rencontre aujourd’hui avec Massine. Ce guitariste, compositeur, topliner bruxellois multiplie les casquettes mais construit aussi sa propre carrière.

Massine, comment en es-tu arrivé à faire de la musique ton métier ?

La musique est arrivée assez tard dans ma vie. En fait, durant mes deux dernières années de lycée, j’étais dans une école qui était aussi une académie de musique. Dans tous les locaux il y avait un piano, donc j’ai commencé les tutos avec YouTube. Puis à 22 ans, j’ai vécu une rupture qui m’a ouvert les yeux sur mes vrais projets dans la vie. J’ai arrêté tous mes projets d’étude, je faisais un Bachelor en économie, et je me suis consacré à la musique. J’ai commencé à chanter à 23 ans et quelques mois plus tard, j’ai débuté la guitare. Un an après, j’ai commencé à chanter dans la rue, sur toutes les places publiques. Je faisais beaucoup de concerts, j’ai fini par me faire repérer par Fun Radio, qui m’a proposé de faire un passage car L’Algérino venait. Je devais rester cinq minutes, on m’a proposé une chronique, de faire des covers. J’ai misé sur une cover de Booba et j’ai vu juste : il m’a reposté en décembre 2018. À partir de là, Le Motif m’a proposé un deal, une édition sur un coup de tête, deux semaines après notre rencontre. Depuis, voilà, ça fait un an et demi que je compose et que j’écris pour UMP France (Universal).

Tu as travaillé pour Geeeko ou encore Eva. Comment produis-tu pour d’autres artistes ?

Ça dépend, si on me demande directement en personne, c’est en studio. Si c’est un brief, c’est par mail et parfois j’envoie sans aucune demande, en mode initiative. Pour Geeeko, c’est Dimitri Borrey qui est passé par Le Motif pour organiser des sessions. Ça fait un an qu’on bosse ensemble, Chuki, Geeeko et moi. Eva, c’est par le biais d’un des mes collègues, Sany San, qui était en charge de l’album sur lequel il restait une track. En allant à Nice, j’ai topliné, écrit et Eva a validé direct. Il y a aussi Rilès, j’ai coprod pour le fun avec Twe7ve, un autre de mes collègues, qui est parti au séminaire et a réussi à placer notre prod.

Qu’est-ce qui te rend le plus fier dans ton travail aujourd’hui ?

Je trouve que la reconnaissance est plus importante que le succès, et être reconnu dans un milieu professionnel, c’est ma plus grosse fierté. Bien qu’à la base ce soit mes propres chansons, en commençant à écrire, topliner, composer pour d’autres, j’ai compris que ça comptait autant parce que voir son message porté par d’autres, c’est le meilleur Graal qui soit.

C’est qui le producteur, topliner ou ingénieur son, avec qui tu rêves de collaborer ? Est-ce que tu peux aussi nous parler de l’un d’entre eux, avec qui ça a déjà bien accroché ?

Stromae. Dany Synthé c’est fait mais je ne sais pas si le son sort. Sinon, avec Le Motif ça a accroché direct. Il a une vision de la musique très scientifique, ce qui m’a tout de suite parlé, les thèmes abordés également. J’ai aussi eu la chance de travailler avec Felipe Saldivia et Fred Savio, qui sont à l’origine de pas mal de hits de Kendji, Slimane, Vitaa… Il y a eu une vraie connexion et j’ai fait avec eux ce que je considère comme l’une de mes plus belles chansons, que j’espère placer justement. Puis il y a Simeon et BBL, avec eux on parle le même langage, on voit la musique à la bruxelloise.

Depuis quelques années, on observe une nouvelle exposition de chaque artiste présent derrière les pistes qui sortent, on les met de plus en plus en avant. 

Je pense que c’est tout à l’honneur de ces travailleurs de l’ombre. Je trouve, à juste titre, que ce n’est pas encore assez, au vu de l’implication de certains producteurs ou ingés son sur des projets, qui en mixant, donne sa plus-value au titre. Peut-être l’étape suivante serait plus de visibilité sur les projets que les producteurs sortent.

Quels sont tes projets pour le futur ?

Sortir mon projet en label, ou pas, puis faire les plus grosses scènes possibles. Faire carrière.

Enfin, la question recommandation : qu’est-ce que tu écoutes en ce moment ?

J’essaie d’écouter ce qui sort, que ce soit pop urbaine ou rap français, mais sinon beaucoup de chansons françaises à l’ancienne.

Propos recueillis par Loïck Piovesan

 

À lire sur Artistik Rezo 

BBL : « Niska-Koba, franchement c’est un beau placement », de Loïck Piovesan

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