0 Shares 1668 Views

Exposition La fragilité des héros – Frédéric Malette – Galerie Catherine Putman

22 mars 2016
1668 Vues
Frederic Malette galerie catherine putman

La fragilité des héros

Oeuvres de Frédéric Malette

Du 9 avril au 28 mai 2016

Vernissage samedi 9 avril de 17h à 20h

Du mardi au samedi de 14h à 19h et sur rendez-vous

Entrée libre

Galerie Catherine Putman
40 rue Quincampoix
75004 Paris
M° Rambuteau

www.catherineputman.com

Frederic Malette galerie catherine putman copieLa galerie Catherine Putman est heureuse de présenter, pour la première fois, une exposition de Frédéric Malette.

« Se pencher sur le fleuve, qui est de temps et d’eau, 
Et penser que le temps à son tour est un fleuve, 
Puisque nous nous perdons comme se perd le fleuve 
Et que passe un visage autant que passe l’eau. » Jose Luis Borgés

Puissants par leur minutieuse réalisation et troublés par une indéniable distorsion, les visages de Frédéric Malette passent et se distinguent. Visages familiers, visages Autres, visages expressifs ou visages statiques de bustes sculptés. Le crayon de l’artiste traque avant tout avec talent les méandres de ces visages, corps, scènes, destins qui s’offrent à lui par le biais, le plus souvent, de la photographie. 

L’apparente neutralité des compositions cède vite la place à l’observation de leur instabilité et bien souvent, de leur altération. A y regarder de plus près, cette altération n’est pas seulement le fruit de l’imaginaire de l’artiste mais celui du traitement physique réservé au graphite et aux feuilles de papier calque ou canson. Effacés, gommés, noircis, grattés, déchirés, superposés, traités à l’avers et au revers, parfois repris par des traits mouvementés presque enfantins, souvent traversés de lignes verticales et horizontales, encadrés, isolés ou occultés par d’imposantes formes abstraites. 

Sur la forme comme sur le fond, matières et sujets se confrontent à l’énergie, aux gestes à la fois académiques et intuitifs du « dessin en marche » de Frédéric Malette. Car le dessin, pour lui, « commence dans le corps », crée un tempo et donne la cadence. Une cadence soutenue voire acharnée en raison du rythme exigeant de travail auquel l’artiste s’adonne et nourrie par une recherche démarrée il y a quatre ans : celle de « nommer, trouver la persistance d’un mot, « souvenir » et à travers elle, celle de son identité. 

Descendant d’une famille française installée en Algérie sous Napoléon et d’une mère sur laquelle la « guerre sans nom » et le départ inévitable qui a suivi en 1962 ont laissé de douloureuses traces, Frédéric Malette n’hésite pas à se définir comme « un produit de la colonisation française ». Une des séries fondatrices Les bannis, 2013 qui prend l’album familial, celui du grand-père légionnaire notamment, et les récits de sa mère comme point de départ est là pour en témoigner et marque littéralement le début d’une catharsis. 

« Les images dorment en moi, comme un rêve et demandent juste à être réveillées. Le dessin (…) sonde ce qui est arrivé avant ma naissance, avant nous, au plus profond de nous pour se libérer, se séparer des êtres qui nous composent, qui sont une partie de nous afin de vivre le présent, de l’habiter, d’en être capable. »

A découvrir sur Artistik Rezo :
– Vernissages – Paris – Avril 2016

[Source texte: communiqué de presse, Juliette de Gonet // © Frédéric Malette]

En ce moment

Articles liés

Orelsan et “Yoroï” : un nouvel art de se raconter
Cinéma
106 vues

Orelsan et “Yoroï” : un nouvel art de se raconter

Avec Yoroï, Orelsan dépasse la musique pour façonner un univers cinématographique dense et personnel. L’artiste brouille les frontières entre fiction et réalité pour mieux se réinventer. Un tournant qui redéfinit sa place dans la culture contemporaine. Un peu plus...

“Détail d’un vase grec à figures rouges”, du théâtre déconstruit à l’Athénée
Agenda
99 vues

“Détail d’un vase grec à figures rouges”, du théâtre déconstruit à l’Athénée

Ce spectacle n’est pas un spectacle. Ou peut-être que si ? En tout cas, ce n’est pas un spectacle. Inscrits avec humour dans une démarche de déconstruction de la représentation théâtrale, Flavien Bellec, Étienne Blanc, Clémence Boissé et Solal Forte...

L’adaptation du conte “Poil de Carotte” à l’Athénée Théâtre
Agenda
87 vues

L’adaptation du conte “Poil de Carotte” à l’Athénée Théâtre

À rebours d’une adaptation littérale du conte cruel de Jules Renard, Poil de Carotte, le trio Flavien Bellec, Étienne Blanc et Solal Forte s’appuie sur l’expérience de l’humiliation portée par le roman pour déconstruire la représentation théâtrale. Entre geste...