“GRAFFITI X GEORGES MATHIEU”, avec JonOne, Lek & Sowat, Nassyo, Camille Gendron et Matt Zerfa à la Monnaie de Paris
En parallèle de l’exposition monographique des salons historiques, La Monnaie de Paris a souhaité montrer les échos de l’œuvre de Georges Mathieu dans les pratiques et les gestes artistiques de l’art urbain en invitant des artistes du graffiti de plusieurs générations à intervenir in situ, dans les galeries de la méridienne, autour de dessins du peintre que chacune et chacun d’entre eux a sélectionnés. La pratique du “signe-signature”, la rapidité d’exécution, les performances en public, les très grands formats sont en effet autant de caractéristiques de la peinture de Mathieu qui ont intéressé ces artistes.
Dès les années 1980, alors que le monde de l’art contemporain se détourne de la peinture de Mathieu, celle-ci exerce une fascination sur différentes générations d’artistes états-uniens et européens dans la mouvance du graffiti.
Le commissariat de cette exposition a été confié conjointement à Éric de Chassey (co-commissaire de l’exposition Georges Mathieu) et aux artistes Lek & Sowat. Ceux-ci ont sélectionné six artistes, qui vont confronter in-situ leur pratique à des œuvres sur papier de Georges Mathieu : JonOne, Lek & Sowat, Nassyo, Camille Gendron et Matt Zerfa. Une section d’ouverture mettre en parallèle quelques œuvres et films historiques de l’art du graffiti et de Mathieu. Deux toiles du début des années de 1980 par Futura, pionnier du mouvement, et une vidéo de Nug y seront visibles.
Lek (1971, France) & Sowat (1978, France/ USA)
En binôme depuis 2010, Lek & Sowat partagent un goût commun pour l’exploration urbaine, discipline qui consiste à sillonner la ville à la recherche de ruines modernes. Repoussant les limites du graffiti traditionnel, leurs projets réunissent abstractions architecturales, typographies déstructurées, installations éphémères et vidéos expérimentales. En 2024, le centre Pompidou fait l’acquisition d’un ensemble hybride d’œuvres du duo, centré autour de leur film Hope.
JonOne (1963, USA)
Artiste d’origine dominicaine, JonOne, est né à New York dans les années soixante. Grandissant à Harlem, il assiste à la naissance de la culture HipHop et fait ses classes en taguant les trains et les murs de son quartier dès ses dix-sept ans. En 1987, suite à sa rencontre avec les Français Bando et Rockin’ Squat, il quitte l’ébullition de la scène new-yorkaise pour s’installer à Paris et son terrain mythique de Stalingrad. Commence alors pour l’artiste une nouvelle aventure : celle de la toile. Depuis, il multiplie les projets à travers le monde avec les plus grandes institutions comme l’assemblée nationale à Paris, le Musée des civilisations Noires de Dakar ou la Cité interdite à Beijing en Chine.
Nassyo (1974, France)
D’origine marocaine et né à Paris en 1974, Nassyo découvre le graffiti dans les années 90 et se fait remarquer par à une série de peintures vandales sur les toits de Paris, ainsi que la réalisation de nombreuses fresques colorées dans les terrains vagues de la capitale. Influencé par la bande-dessinée, le cinéma, la musique et la science-fiction, son style se démarque par sa liberté et un sens inné de l’improvisation. En 2016, Il remporte le premier prix SAIMA pour la création contemporaine des Amis de l’Institut du monde arabe.
Camille Gendron (1992, France)
Que ce soit par l’approche technique ou théorique, Camille Gendron mène un travail de recherche basé sur le principe dynamique de la peinture aérosol et son impact sur le geste. Originaire de l’île de Noirmoutier, elle grandit dans un environnement imprégné par le rythme et la force des éléments. Elle suit des études supérieures à l’Université de Nantes et obtient une double Licence en histoire de l’art et archéologie, puis un Master II en valorisation du patrimoine. En 2024, elle est invitée à participer à l’exposition Aérosol. Une histoire du graffiti au musée des Beaux-Arts de Rennes.
Matt Zerfa (1992, France)
Originaire de la ville de Niort, Matt Zerfa découvre le graffiti au début des années 2000 via le blackbook d’un ami de collège. Dès lors, cette pratique va rythmer une bonne partie de son adolescence. Héritier du lettrage qui a marqué le début de sa pratique, il en garde un goût pour la ligne précise, les formes incisives et la saturation. Devenu directeur artistique après avoir étudié à l’école de l’image de Nantes, il s’essaie désormais à une peinture inspirée de la Nature, qui se situe au croisement entre l’impressionnisme et l’abstraction.

Matt Zerfa et Camille Gendron © Titou
[Source : communiqué de presse]
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