Le nouvel ouvrage du photographe d’urbex Jonk “Urbex Black & White” sort aux Éditions Tempus Fugit
Jonk a choisi de délaisser les lieux abandonnés repris par la nature le temps de nous offrir un travail sensible en noir et blanc. Il s’est également détourné du grand angle au profit du zoom pour s’attarder sur des détails, nous proposant un ouvrage poétique et profond dont toutes les images sont inédites. Les textes de Bernard-Pierre Vilboux, Jean-François Delhom, Amélie Gressier et Morgan Riet accompagnent ces photographies.
Un mot de l’auteur :
“Mes lecteurs fidèles savent que j’ai tendance à glisser des citations dans mes ouvrages. Une fois n’est pas coutume, je vais le faire dès l’introduction :
Bien que les humains voient la réalité en couleurs, pour moi, le noir et blanc a toujours été lié à la vérité profonde de l’image, à sa signification la plus cachée – Peter Lindbergh
La couleur est descriptive. Le noir et blanc est interprétatif – Elliott Erwitt
Quand vous photographiez des gens en couleurs, vous photographiez leurs vêtements. Mais quand vous les photographiez en noir et blanc, vous photographiez leur âme.
– Ted Grant
Ces trois immenses stars de la photographie n’ont pas pu se tromper. Il y a bien quelque chose de particulier avec la photographie en noir et blanc. Quelque chose de plus profond, de plus poétique, de plus sensible. Et si je ne photographie pas les gens, et que les rares vêtements présents dans ce livre sont en lambeaux, je me suis quand même dit qu’après dix livres, le moment était venu pour moi de m’attaquer à ce sujet.

Usine, Ukraine © Jonk
L’idée m’est venue en 2019 lorsque je suis tombé sur ces quatre Rolodex dans une fonderie auvergnate. Je les ai trouvés magnifiques. Comme toujours ou presque, je n’ai rien touché avant de déclencher. Le mur devant lequel ils se trouvaient était parfait. La lumière qui venait de la gauche également. Je n’ai pas cherché plus loin quand il a fallu choisir la couverture de cet ouvrage.
Même si j’ai commencé en utilisant bien plus souvent le grand angle que le zoom, j’ai photographié des détails depuis mes débuts dans ces lieux abandonnés. La proportion de plans resserrés a augmenté dans la perspective de ce livre. Depuis peu, ils sont même majoritaires.
J’ai déjà présenté quatre séries en noir et blanc : les aéroports, les mannequins dans les vitrines, les aires de jeux désertées et la vie au milieu des vestiges de l’URSS. Les lecteurs qui en plus d’être fidèles sont curieux les retrouveront sur mon site. Même si certaines séries ont un lien indirect avec l’abandon, je n’ai jamais montré mes photos de lieux abandonnés en noir et blanc. Toutes les images de ce livre sont inédites.

Villa, Italie © Jonk
La profondeur, la poésie, la sensibilité du noir et blanc évoquées plus haut se marient parfaitement avec mon univers de lieux abandonnés, particulièrement lorsqu’on s’arrête sur les détails qu’ils offrent. Rideaux éventrés qui flottent dans le courant d’air, horloges arrêtées, poupées démembrées et chaises renversées offrent mille nuances de gris, car c’est bien de cela dont il s’agit. Ce n’est pas un hasard si les Grecs avaient trois mots différents pour dire le « gris ». Idem en latin.
Quand la lumière s’en mêle et baigne de ses rayons des boules poussiéreuses sur un tapis de billard ou un piano majestueux qui n’a pas résonné depuis longtemps, elles sont toutes là, les milles nuances.
Le gris est plein de mystère. Loin d’être neutre, c’est la couleur de la nuance, de l’ambiguïté. C’est aussi celle de la contradiction, entre le positif associé au blanc et le négatif associé au noir. Le gris est complexe, c’est le point de rencontre de tous les possibles.

Hôtel, Allemagne © Jonk
À propos de Jonk
Jonk parcourt le monde à la recherche de lieux abandonnés. Aujourd’hui, il en a visité plus de 1500 dans une cinquantaine de pays sur quatre continents.
Ce livre est son onzième.
Son travail a été relayé sur de prestigieux supports papiers (Der Spiegel, Corriere della Sera, Lonely Planet, Le Monde, Ouest France, GQ, Télérama…) ou internet (National Geographic, New York Post, Smithsonian, ArchDaily, AD, BBC, The Guardian…). Il a reçu diverses distinctions dans des concours internationaux reconnus avec des Honorable Mentions (International Photography Awards, ND Awards), des nominations (Fine Art Photography Awards), des médailles d’argent (Tokyo International Foto Awards, Moscow International Foto Award), des places en shortlist (Arte Laguna Prize, Environmental Photographer of the Year, Royal Photography Society, Felix Schoeller Photo Award, Siena International Photo Awards), des places de finaliste (InCadaquès International Photo Festival, Nature Photographer Of The Year, Umbra Awards) et des places de vainqueur notamment à Earth Photo 2020 et Environmental Photographer of the Year 2022.
Son travail a été présenté lors de nombreuses expositions collectives à travers le monde (Paris, Londres, Lisbonne, Rome, Athènes, Budapest, Moscou, Séoul, Tokyo, Singapour, Los Angeles, Palm Springs, New York…) et de nombreuses expositions personnelles à Paris, les principales ayant eu lieu au Salon d’Honneur de la Mairie du XXe arrondissement, à l’OCDE, au Forum des Halles, au siège d’EDF et à la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme.
En octobre 2020, il réalise ses premières expositions personnelles en dehors des frontières françaises. La première est l’exposition centrale de Home Expo à Luxembourg, le plus grand salon annuel du pays. Composée de près de 100 photos, cette exposition est à la fois sa première à l’étranger et sa plus grande à ce jour. Il réalise parallèlement cinq expositions en Chine dans le cadre du Mois Franco-Chinois de l’Environnement. Elles ont lieux à la Park View Gallery de la magnifique Design Society de Shenzhen, à l’Institut Française de Pékin, au Kingold Century Center de Canton, au Westred Art Museum d’Harbin et au Parc Hongmei de Shenyang.
En 2022, il réalise sa première exposition personnelle immersive au Château du Plessis Macé où une impressionnante scénographie occupe les 160m2 d’une black box. La même année il participe à deux expositions collectives institutionnelles : L’impossible Sauvage au Musée d’Ethnographie de Neuchâtel en Suisse et Exodes à Saint-Raphaël. Il s’agit de la première exposition internationale d’art contemporain de la ville. Il expose au côté d’artistes de renom : photographes comme Paul Nicklen, Gérard Rancinan, Kyriakos Kaziras ou encore Steve McCurry mais aussi d’autres disciplines comme François Bard, Mauro Corda, Barthélémy Toguo ou Gérard Garouste.
En 2023, il ouvre à Paris la Galerie Nature Forte qui met en avant le travail d’artistes montrant la force de la Nature. En parallèle, il lance le concept de Nature Forte et veut en faire un genre d’art visuel à part entière comme le sont le paysage, le portrait ou la nature morte. Toute création artistique dont la finalité est de montrer la force de la Nature, relativement à l’Homme ou non, peut se retrouver dans ce concept. Ces créations peuvent être le fruit de tout type d’activité artistique : peinture, sculpture, photographie, dessin, illustration…

Hôtel, Portugal © Jonk
[Source : communiqué de presse]
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