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Evadez-vous dans la Colombie des années 1990 avec ce roman signé Vincent Lahouze

Avec son premier roman Rubiel e(s)t Moi, publié aux éditions Michel Lafon, le jeune écrivain Vincent Lahouze nous fait voyager dans la Colombie des années 1990 mais aussi dans la vie de Rubiel et de Vincent, dans un effet miroir manié à la perfection, tout autant que sa plume.

Pourrais-tu te présenter en quelques mots?

Je m’appelle Vincent Lahouze, j’ai 32 ans. Je vis à Toulouse, bientôt en Suisse, peut-être. J’écris depuis maintenant bien 12 ans sur les réseaux sociaux (Facebook, blog, Instagram…), et de là,  j’en suis venu à écrire un livre.

D’où l’envie d’écrire ce premier roman t’est-elle venue?

Comme je l’ai dit précédemment, j’écrivais sur les réseaux depuis quelques temps, avec une communauté qui commençait à s’agrandir de plus en plus.  Je n’étais pour autant pas heureux, avec ce sentiment que quelque chose n’allait pas dans ma vie amoureuse, sociale, familiale, et j’ai réalisé que ce serait sûrement en me tournant vers mon passé que je réussirai à régler certaines choses.
Et puis je suis tombé sur le livre La part de l’autre, d’Eric-Emmanuel Schmitt, qui raconte la vie d’Hitler telle qu’on la connait parallèlement à la vie d’Hitler s’il avait été peintre, puisqu’à la base, il était un artiste qui voulait intégrer les beaux-arts de Vienne pour devenir peintre. Eric-Emmanuel Schmitt imagine alors son histoire s’il n’avait pas été recalé, et on assiste dans ce livre à une dualité, avec des chapitres qui alternent entre réel et fictif, entre deux vies d’Hitler, une fantasmée, et une réelle.
C’est en lisant ce livre que je me suis rendue compte, pleinement, tout d’un coup,  que c’est ce qu’il me manquait dans ma vie, qu’il y avait une part de moi-même qui n’avait pas pu s’exprimer, de par mon adoption, de par mon passé, de par mon enfance. C’est là que Rubiel e(s)t moi est né, dans ma tête, puis sur le papier.

Peux tu nous parler de Rubiel e(s)t moi ?

Sans trop vouloir spoiler pour ceux qui ne l’auraient pas lu, je remonte le temps au 9 septembre 1991. Deux récits qui vont s’entrecroiser et s’entremêler.
Il y a d’un coté celui d’un petit garçon de 4 ans, Rubiel, adopté par un couple de français, qui devient alors Vincent. De l’autre côté, on est face au destin d’un petit garçon qui lui, n’est pas adopté, c’est son compagnon de chambre à l’orphelinat qui part à sa place. Lui gardera alors son identité, Rubiel, et va vivre dans cette Colombie des années 1990, un peu malgré lui. On assiste à l’évolution de deux enfants en parallèle, dans un jeu de miroir, jusqu’à ce que peut-être, ils se rencontrent un jour…

Tu écris également beaucoup de textes engagés qui sont assez relayés sur les réseaux sociaux, faisant même parfois s’élever quelques polémiques, comment choisis-tu ces sujets? Et pourquoi ?

Je ne choisis pas vraiment ces sujets, ils s’imposent à moi la plupart du temps. Il est vrai que je me sens impliqué sur beaucoup de sujets de société, je me sens investi ou interloqué parfois, et je ne peux donc que réagir, et ma manière à moi de réagir, c’est d’écrire.
Effectivement il est arrivé parfois que je prenne la parole sur des sujets qui ne me concernent pas vraiment, du moins j’ai pu, peut-être, occulter la parole de certaines personnes au détriment d’autres. Je pense notamment à certains sujets féministes où j’aurais peut-être pu m’abstenir, au lieu de donner mon avis, puisqu’on ne me l’avait pas demandé.
Je ne compte pas me taire et arrêter d’écrire pour autant, je continue d’alimenter régulièrement mes réseaux avec des sujets de société qui me touchent. Tout ce qui est attrait à l’enfance, aux violences faites aux femmes, aux citoyens dans le monde… tout ça sont des choses qui me touchent profondément donc je ne peux pas me taire, et c’est tant mieux.

Quels sont tes projets pour la suite?

Vaste question dont je n’ai pas de réponse précise.
Déjà le deuxième roman qui normalement devrait bientôt voir le jour, en espérant qu’il trouvera son public.
Je ne sais pas du tout s’il y aura un roman numéro 3 par la suite, tout dépendra du succès du roman 2.
Pour ma part, mes projets sont déjà de vivre en Suisse et de continuer à travailler dans la branche que j’affectionne, le social, en tant qu’éducateur spécialisé auprès des jeunes enfants, défavorisés pour la plupart.
Je ne prétends pas vivre de ma plume un jour, c’est quelque chose qui est assez hors de portée pour les auteurs, mais j’espère pouvoir continuer à écrire à coté de mon métier.

Retrouvez Vincent Lahouze sur Facebook et sur Instagram.

 

Propos recueillis par Eloïse Vidalo-Merigot

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