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Mélodie Lombardot : “La fantasy permet de dépasser le réel”

© Mélodie Lombardot

Originaire de Franche-Comté, Mélodie Lombardot se passionne pour l’écriture depuis toujours, ainsi que pour la musique rock et metal, sa principale source d’inspiration. C’est d’ailleurs cet univers qui lui a permis de se spécialiser dans le genre littéraire de la fantasy.

Tu écris depuis que tu es très jeune, comment t’est venue cette passion ? Pourquoi avoir choisi l’écriture ?

J’ai grandi dans une maison pleine de livres, où la lecture était importante et encouragée, mes parents étaient toujours contents de nous offrir des livres. Et puis, ma maman étant elle-même auteure (ndlr : Nathalie Faure Lombardot est auteure de romans à suspens, ses œuvres sont à retrouver ici), je l’ai toujours vue écrire, ça m’a beaucoup motivée.
J’ai écrit ma première petite histoire en 2002, j’avais huit ans. Dans celle-ci, une licorne et un loup s’unissaient pour combattre des braconniers.

Pourquoi t’es-tu spécialisée dans le genre fantastique ? Peux-tu nous décrire ton univers ?

Je trouve que les registres fantastiques/fantasy sont ceux qui donnent le plus de possibilités, un large panel pour développer des idées et des mondes différents. En dépassant le réel, les conditions humaines par exemple, ce sont des genres qui font beaucoup rêver. Je trouve aussi tout à fait passionnant de développer tout un univers, avec ses propres règles, son imaginaire, son fonctionnement… Décrire mon univers est assez compliqué, tout dépend du projet dont on parle. J’ai commencé par un genre fantastique, des créatures en guerre les unes contre les autres, le tout bien ancré dans notre monde moderne et réel.
De manière générale, je pense que c’est le développement des personnages, leurs personnalités, le fait qu’on puisse comprendre leurs motivations et sentiments, qui caractérisent le plus mes récits.

Quel est ton processus d’écriture ?

Généralement, j’écris le récit d’une traite, un premier jet complet, que je lis et relis,  avec des filtres : le filtre “personnage”, le filtre “événement”, “environnement”, le filtre “armes et équipements”… J’utilise aussi beaucoup de brouillons, des frises chronologiques et des arbres généalogiques, des listes de cases à cocher qui contiennent les éléments à ajouter au récit… que je garde toujours sous les yeux au cours de l’écriture.

© Mélodie Lombardot

Le confinement a-t-il un impact sur ce processus ?

J’ai continué à procéder de la même façon. Le confinement a eu ceci d’avantageux qu’il m’a donné du temps pour écrire. Ça m’a permis d’écrire le premier jet complet d’un nouveau roman.

Quelles sont tes sources d’inspiration ? 

J’ai beaucoup de sources d’inspiration différentes, d’autres auteurs, pour commencer, comme Henri Loevenbruck, Robin Hobb, George Martin, David Eddings… Les lire me donne envie de continuer à écrire, ça donne de bonnes idées et indications sur les éléments de récits qui peuvent être importants, ceux qu’il vaudrait mieux ajouter ou développer, ou au contraire raccourcir…
Les films, également, et les séries, m’ont toujours donné beaucoup de grain à moudre. Mon tout premier roman est inspiré des films Underworld, Van Helsing, et de la série Supernatural, notamment.
Mais ma plus grosse source d’inspiration reste la musique : le symphonic et le power metal en tête de liste. Ce sont des genres musicaux très mélodieux, inspirés par le classique, l’opéra…  Et très souvent, leurs albums s’inscrivent dans des registres fantasy, merveilleux ou mythologiques : bardes, dragons et autres magiciens peuplent leurs paroles, alors forcément, de très nombreuses chansons constituent les bandes originales (non officielles) de mes romans.

Peux-tu nous parler d’un projet sur lequel tu travailles en moment ?

Généralement, lorsque je le dis, on me regarde avec des yeux ronds, mais… la dernière fois que j’ai fait les comptes, j’avais une vingtaine de projets débutés, et en comptant des séries, ce sont environ trente romans en cours d’écriture. Mon problème étant que, dès qu’une idée jaillit, je me lance dedans. J’ai dû m’organiser en conséquence ; un carnet de notes par projet, notamment.
Plus concrètement, j’essaye en ce moment de poursuivre une série commencée aux Éditions du Vénasque, intitulée Les Contes de Fer (une série de romans reprenant les personnages des contes populaires pour les faire évoluer dans un seul et même univers fantastique).

© Mélodie Lombardot

Je réécris également la toute première série que j’ai sortie, pour amélioration et augmentation. Une série intitulée Les Anges de Lucifer, que j’aimerais pouvoir publier chez un nouvel éditeur.

Si tu devais conseiller un de tes romans à nos lecteurs et lectrices pour découvrir ton travail, lequel ce serait ?

Selon les goûts de chacun, je conseillerais soit Les Contes de Fer tome 1, qui dévoile un univers un peu dystopique, fantasy, rempli de personnages iconiques, soit A jamais. Celui-ci est un roman fantastique ado/jeunes adultes, une romance qui prend place dans un lycée, sur fond d’attaques surnaturelles, de fantômes, de lycéens plus mystérieux qu’il n’y paraît et de malédiction. L’avantage de ce dernier étant qu’il s’agit d’un « one-shot », un seul et unique tome.
J’ai aussi à mon actif un livre pour les enfants, intitulé Rêve ! Je le conseillerais aux parents qui lisent avec leurs enfants, aux plus jeunes lecteurs, et à tous les grands enfants qui rêvent encore de dragons et de magie.

Et enfin, quel roman conseillerais-tu à nos lecteurs en cette période de confinement ?

 Il y a tellement de lectures dont j’aimerais parler, c’est une question difficile. Je conseillerais tout ce qui peut faire voyager et sortir de ce quotidien pas toujours évident.
Personnellement, je suis en ce moment plongée dans la série La Moïra d’Henri Loevenbruck, qui nous emmène sur une terre gaélique médiévale fantastique peuplée de druides, de magiciens et de loups.
La saga Troie de David et Stella Gemmell, pour tous les fans de l’Antiquité, de combats, de voyages en mer, d’aventures et d’intrigues politiques haletantes.
Dans un registre « feel good », le court roman Acid Summer de Christophe Lambert, le récit d’un jeune homme des années 1960, plongé dans de nombreuses péripéties à travers le désormais mythique concert de Woodstock, déterminé à retrouver cette fille qui l’intrigue tant.

Pour suivre toute l’actualité de l’auteure, c’est ici.

Ses trois premiers romans, Les Anges de Lucifer, La Dulcinée du Diable, Le Lit des Démons, sont publiés aux éditions BoD (Books on Demand), tout comme son premier album pour enfant : Rêve ! (crée en collaboration avec l’artiste KNL’).
Ses deux derniers ouvrages, Les Contes de Fer et À jamais sont parus aux éditions du Vénasque.

Propos recueillis par Marie Le Balc’h

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