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Rencontre avec Yzla : “Il y a quelque chose de noble à sortir un projet”

© Farid Ben Ali

Yzla (ex-MaI’T) est un rappeur du 19ème arrondissement de Paris. En 2018, il nous a signé un retour avec son EP La Grande Ourse : rencontre avec l’artiste.

En quelques mots comment tu définirais ton rap pour les gens qui ne te connaissent pas ?

Je fais un rap ou il y a un accent sur l’écriture, sans négliger la mélodie : c’est un bon mélange.

Quelles sont tes influences ?

Je rappe depuis déjà un moment, il y avait déjà des grosses têtes dans le rap donc Booba ça a été une grosse influence, après je dirais la Sexion d’assaut car ils ont vraiment amené quelque chose dans le rap de par le fait qu’ils soient en groupes ; avec leurs freestyles ils étaient dans la performance et Gims apportait de la mélodie. Sinon en ce moment, mes influences sont plus américaines avec Drake ou Travis Scott.

Avant tu fais partie du groupe La Rimogène, qu’est-ce que vous avez fait ensemble ? 

La Rimogène c’était à une période où il y avait pas de plateforme de streaming. On a fait nos premiers clips, nos premières scènes ensemble comme le dernier concert, “Can I Kick It” au Bataclan. Je me souviens c’était rempli et il y avait Youssoupha, il avait une veste violette je ne voyais que lui ! On avait faits des opens mics, notamment un à Quai de la Rapée où il y avait Sneazzy, Nekfeu, Jazzy Bazz et même Guizmo, à une époque où ils n’étaient pas du tout connus. Après on a fait un EP ensemble, mais je dirai qu’on a appris surtout parce qu’on était à une époque où l’on ne se prenait pas la tête.

Apres La Rimogène tu as fais une pause, pourquoi ?

En vrai, je me suis pas vraiment rendu compte de la pause. Mais à un moment dans ma vie c’était pas clair, j’étais plus jeune, peut être moins prévoyant. J’ai décidé de remettre de l’ordre dans ma vie et d’avoir des projets pour avancer, et donc c’est comme ça que le rap est revenu.




Tu es revenu avec l’EP La Grande Ourse, c’était important pour toi de revenir avec un projet solide et pas une série de freestyles par exemples ?

Ce projet, je l’ai fait sans me prendre la tête avec Bagdadi, le beatmaker avec qui je travaille le plus. Il n’y avait rien de sérieux jusqu’à que Jazzy Bazz m’explique un peu comment ça se passait dans ce milieu et donc par la suite c’est sorti, il n’y a pas eu de réelle stratégie. Maintenant je préfère livrer un projet, c’est mieux pour la compréhension de l’artiste. Il y a quelque chose de noble à sortir un projet.

Sur ton projet on y trouve 2zer ou même Jazzy Bazz, comment tu les y as amenés et quelle relation tu entretiens avec eux ? 

Jazzy Bazz je le connais depuis quelques années, faut savoir qu’on est du même quartier et qu’on a des connaissances en commun ; on s’entendait bien et puis en grandissant, j’ai toujours suivi ce qu’il faisait. Avec La Rimogène on s’est mis au rap donc il nous suivait, on partageait pas mal de moments, c’est la famille. Donc quand je me suis mis à refaire de la musique, il a écouté mes maquettes et naturellement le featuring s’est fait sur “Petit pont”. À part ça, il m’a aussi permis de m’enregistrer au Grande Ville studio et de rencontrer tous les ingénieurs du son. Pour 2zer, on s’est rencontrés avant qu’il ne devienne connu et qu’il intègre le S-Crew. Je lui avais envoyé un message comme quoi fallait qu’on fasse quelque chose ensemble et il a été super gentil et sociable, du coup le lien il s’est créé comme ça. Quand je me suis remis dans le rap, je lui ai envoyé un message comme quoi je préparais un projet et que je lui proposais un featuring, il m’a dit qu’il était partant. Ces deux-là c’est des mecs en or, grave bienveillants. Pour te dire 2zer c’est une de mes meilleures rencontres dans le rap.

Tu te sens proche d’eux musicalement parlant ?

Justement, pas tant que ça et je trouve ça plutôt intéressant. Dans la musique, je trouve qu’on ne peut travailler qu’avec des personnes qu’on approuve humainement parlant, il faut que ce soit tes proches. Faire de la musique avec des personnes que tu ne connais pas, c’est voué à l’échec.




Ton projet a un peu plus d’un an et demi, c’est quoi ton ressenti à l’heure actuelle sur ce dernier ? 

Il a vieilli, il est trop court et très immature, mais je pense que j’avais besoin de passer par là. Je sais que mes futures musiques seront impactées par La Grande Ourse.

Ta collaboration rêvée, ça serait avec qui et pourquoi ?

En ce moment c’est Alpha Wann, en plus ce n’est pas irréalisable selon moi. Ce serait un vrai défi parce qu’avec Alpha Wann tu ne peux pas faire n’importe quoi.

Pour écouter Yzla, c’est ici.

Propos recueillis par Corentin Bernard

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