Nelson, au Théâtre de la Porte Saint-Martin : un festival Chantal Ladesou !
|
Nelson Théâtre de la Porte Saint-Martin M° Strasbourg-Saint-Denis |
Du 21 juin au 3 juillet 2016
Jean Robert-Charrier a écrit cette comédie sur mesure pour la Ladesou… et c’est un régal pour tous ceux qui, comme moi, aiment son extravagance, sa gouaille, sa générosité… Les autres seront sans doute plus mitigés. Pourtant, elle accepte la requête de sa “hippie” de fille : recevoir à dîner un couple d’altermondialistes végétaliens et leur fils, en faisant passer sa famille, bons capitalistes carnivores et énergivores, pour des modèles d’écolos humanistes… et végétaliens. Pour autant, peut-on vraiment renier sa vraie nature ? Nous verrons à la fin de la pièce que la réponse est non, dans un cas comme dans l’autre ! Entre-temps, les occasions de rire ne vont pas manquer !!! Dès son entrée, magistrale, Chantal est résolument la tornade qui provoque des torrents de rires. Sa puissance comique est phénoménale et, même si elle nous lisait le bottin, il en serait de même. Du coup, ses partenaires de scène ont un peu de mal à exister. Attention, je ne reproche pas à l’auteur d’avoir chargé les deux clans de pas mal de clichés. Après tout, nous sommes dans une pure comédie de divertissement et ça aurait pu être extrêmement réjouissant. Mais je suis moins convaincue par la mise en scène, un peu trop portée sur le visuel, au détriment du jeu des comédiens.
Alors, faut-il aller voir cette pièce ? Oui, mais surtout pour Chantal Ladesou, et là, vous ne serez pas décus ! Caroline Fabre [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=dlt1nnABA90[/embedyt] [Crédit dernière photo : Pascal Victor] |
Articles liés

5e édition de “La photographie à tout prix. Une année de prix photographiques à la BnF”
Du 16 décembre 2025 au 29 mars 2026 et pour la cinquième année consécutive, la BnF présente une sélection des tirages des lauréats de ces prix partenaires, dans une exposition qui s’inscrit comme un rendez-vous annuel des amateurs de...

“Échos” : une exposition de l’artiste Elina Kulich à ne pas manquer au Musée Jean-Jacques Henner
Présentée au terme de sa résidence artistique au musée Jean-Jacques Henner, l’exposition Échos d’Elina Kulich explore la mémoire des lieux à travers le dessin et la peinture. Durant cinq mois passés dans l’ atelier surplombant le jardin d’hiver, cette jeune...

L’exposition “Paris–Erevan : Street Art”, curatée par Nicolas Laugero-Lasserre et Aram Zuraby, à voir au NPAK en Arménie
Dans le cadre du ՛՛Street Art Festival 2025՛՛, le NPAK, en collaboration avec les organisations NLL et Artistik Rezo, présente l’exposition “Paris–Erevan : Street Art”, réunissant 25 œuvres originales de 20 figures emblématiques de l’histoire du street art parisien,...

C’est donc dans le rôle d’une terreur du barreau que se glisse notre Ladesou, telle une panthère, toutes griffes dehors, sarcasmes en plus. Elle régit son foyer comme son staff, sans pitié pour personne, traitant son mari de “consternant”, trouvant qu’il a un “talent flou”, tyrannisant son fils qui est aussi son assistant…
Pourtant, elle est entourée de comédiens patentés, Armelle, Éric Laugérias et Thierry Samitier et trois jeunes comédiens dont l’excellente Clémence Ansault, fille de Chantal Ladesou, sur scène… et dans la vie. Comme le dit l’auteur : “Nous avons trouvé la meilleure équipe d’artistes pour accompagner Chantal.” “Accompagner” ? “Tenir compagnie” ! Hélas oui, ni le texte ni la mise en scène ne donnent assez de grain à moudre à des comédiens qui n’ont pourtant plus à démonter leur talent, d’autant que leurs personnages sont très caricaturaux.
Quoi qu’il en soit, chacun parvient, à un moment ou à un autre, à tirer son épingle du jeu et ce sont autant de bonus… sans oublier Ladesou qui, comme Maillan en son époque, entraîne tout sur son passage.



