Le Songe d’une nuit d’été : sublime spectacle musical qui touche à la beauté
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Un songe d’une nuit d’été De William Shakespeare Mise en scène de Antoine Herbez Avec Laetitia Ayrès, Ariane Brousse, Victorien Disse, Jules Dousset, Francisco Gil, Ivan Herbez, Orianne Moretti, Alice Picaud, Marie Salvat, Maxime de Toledo Jusqu’au 1er juillet 2016 Tarifs: de 5€ à 25€ Réservation au théâtre ou par tel au 01 45 45 49 77 Théâtre 14 theatre14.fr |
Sa mise en scène est très délicate, sa direction d’acteurs-danseurs-chanteurs-musiciens très enlevée. Son idée maîtresse a été de rendre justice à cette actrice qu’est la musique baroque, interprétée en spectacle vivant par d’excellents musiciens, sur des airs empruntés à The Fairy Queen de Purcell. Dix excellents artistes interprètent ce texte universel et cette sublime musique. Ils nous invitent ainsi à ouvrir une porte qui donne sur un univers merveilleux. Un régal !
Tout ce ramdam parce que le roi Obéron a eu l’idée saugrenue d’envoyer son sbire, le lutin Puck ( Franscisco Gil), chercher une fleur magique. Il suffirait de presser un peu de son suc sur les yeux d’un dormeur pour l’obliger à tomber amoureux du premier être aperçu à son réveil.
Parce qu’Oberon veut lui-même agir sur Titania, tout bascule dans un étourdissement lyrique, féerique et magique puisque Puck, chef des lutins, est décidément trop maladroit
Pour The Fairy Queen, sa composition donnée fin XVIIème avec un livret qui était une adaptation anonyme de William Shakespeare, Henry Purcell n’avait pas mis la totalité de Shakespeare, composant la musique pour les mascarades courtes dans chaque acte.
Le texte parlé demeure comme Shakespeare l’a écrit. Le théorbe et la guitare baroque de Victorien Disse ( de l’Ensemble Mitis ) , le violoncelle d’Alice Picaud (du quatuor Métamorphoses, également pianiste et directrice d’orchestre) forme avec le violon de Marie Salvat (comédienne, également chanteuse lyrique alto – quatuor Agora, Royal College of Music à Londres) un ensemble musical de premier ordre tant le son est bien celui que l’auditeur exigeant attend de l’instrument baroque « nimbé de lumières mystérieuses dans des perspectives surnaturelles. »
Ce comédien a créé la «Compagnie Ah.» « parce que la mise en scène s’est justement imposée à lui «comme une nourriture complémentaire et essentielle.» nous dit-il.
– Artistik R : Vous dites que se plonger dans Shakespeare est un défi considérable. Comment l’avez-vous abordé ? – Antoine Herbez: Voilà effectivement un défi, mais en contrepartie, c’est un bonheur absolu. Je revendique cette part d’inconscience et de rêve qui consiste à se lancer dans le Songe d’une nuit d’été. J’aime cette pièce, je l’ai toujours aimée. J’aime l’œuvre d’Henri Purcell. Avec eux, tout devenait possible. Le baroque est libre, cette expression musicale permet tout. C’est presque construit comme le rock’n roll. La musique «barock» couvre les sentiments, l’amour, la féerie poussés jusqu’à leur paroxysme C’est naturellement par la musique que j’ai abordé la mise en scène. – Quel a été votre fil conducteur ? – Jusqu’au bout? – Avec cette belle composition baroque de Purcell
Patrick DuCome [Portrait Antoine Herbez : © Lou Sarda] |
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Ceux qui auraient oublié les aventures d’Hermia, de Lysandre, d’Helena et de Démétrius, perdus dans une forêt enchantée où vit le monde des elfes autour d’Obéron et de Titania, roi et reine des fées, il faut leur rappeler que pour un mariage arrangé par son père, quelque dieu grec à cheval sur les principes, Hermia (Laetitia Ayrés), sa fille, qui en désire un autre, ce brave Lysandre (Ivan Herbez) et non pas cet horrible Démétrius, fuit avec son amant (toujours Lysandre) à travers les bois qui jouxtent la ville. Demetrius (Jules Dousset) qui revendique légitimement la belle qui lui est promise par la loi suprême, pourchasse le couple. Quant à Helena ( Ariane Brousse), amoureuse éconduite, en mal d’amour pour Démétrius qui n’en a cure, elle le suit dans cette errance amoureuse émaillée de disputes, de quiproquos et de poursuites.
Questions à Antoine Herbez, metteur en scène.



