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De « Mobile Homes » à « Nobody’s watching » : 4 films à voir en avril 2018

Lucile Bellan 23 mars 2018
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Chaque mois, la rédaction d’Artistik Rezo choisit pour vous les 4 films qu’il faut absolument aller découvrir en salles. Une sélection éclectique, composée d’œuvres faisant l’événement et de perles plus méconnues.

 

1) Mobile Homes, de Vladimir de Fontenay (4 avril)

C’est un réalisateur français mais l’Amérique est en lui : ayant étudié le cinéma aux Etats-Unis auprès des plus grands, Vladimir de Fontenay a tout naturellement réalisé son premier long-métrage de l’autre côté de l’Atlantique. Sélectionné lors de la Quinzaine de Réalisateurs 2017, Mobile Homes a justement su séduire le public par sa façon de s’approprier les codes du cinéma indépendant américain tout en faisant preuve d’un regard et d’une sensibilité propres à un réalisateur français. Cette histoire d’un couple de trafiquants zigzaguant entre les States et le Canada, et dont la femme utilise son fils de 8 ans pour réussir ses coups, est un voyage saisissant en même temps qu’une belle réflexion sur le sens à donner à sa vie et les responsabilités que nous avons en tant que parents. Une belle première oeuvre et un réalisateur à suivre, forcément.

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=88Zv9zqgBZo[/embedyt]

 

2) Kings, de Deniz Gamze Ergüven (11 avril)

La réalisatrice de Mustang a elle aussi choisi de réaliser son deuxième long-métrage aux Etats-Unis, dirigeant notamment Halle Berry et Daniel Craig dans une évocation des émeutes autour du procès Rodney King. En 1991, cet homme noir était poursuivi par la police de Los Angeles avant d’être violenté par les forces de l’ordre. Les images de son passage à tabac d’une violence inouie avaient ensuite fait le tour du monde, provoquant l’indignation et la révolte. Halle Berry incarne une mère de famille accueillant à son domicile des enfants destinés à être adoptés, et qui va devoir protéger tous ces êtres fragiles de la montée de violence qui va survenir dans ce quartier populaire de Los Angeles. Un film aussi intime que politique, et un drame bouleversant sur ce que signifie être une femme noire dans l’Amérique contemporaine.

[embedyt]https://www.youtube.com/watch?v=lgVyKq4K3e0[/embedyt]

 

3) Larguées, de Eloïse Lang (18 avril)

Ne pas confondre ce Larguées et le film américain sorti il y a peu sous le même titre français, avec Goldie Hawn et Amy Schumer dans le rôle d’une mère et sa fille dont les vacances s’annoncent plus rocambolesques que prévu. Un résumé qui pourrait coller au film d’Eloïse Lang, qui avait notamment co-réalisé le film Connasse, princesse des coeurs avec déjà Camille Cottin. L’actrice joue ici la sœur de Camille Chamoux, les deux jeunes femmes décidant d’emmener leur mère déprimée (Miou-Miou) dans un club de vacances de l’île de la Réunion. Une comédie acide, acerbe et rythmée, remake de la comédie danoise All Inclusive réalisée par Hella Joof en 2014. Autour d’une Miou-Miou trop rare sur nos écrans, deux des actrices montantes du cinéma français s’éclatent à jouer de leurs différences. Pour l’anecdote, c’est Camille Cottin qui a mis en scène le dernier seule en scène de Camille Chamoux. Elles ne se quittent plus, et c’est tant mieux.

[embedyt]https://www.youtube.com/watch?v=r890GGylMsg[/embedyt]

 

 

4) Nobody’s watching, de Julia Solomonoff (25 avril)

Réalisatrice du sublime Dernier été de la Boyita, Julia Solomonoff fait enfin son retour au cinéma après 8 ans d’absence hormis une série documentaire nommée Parana, biografia de un rio. Notamment distingué pour l’interprétation de Guillermo Pfening (primé au prestigieux festival de Tribeca), le film s’intéresse à un acteur trentenaire qui tente sa chance aux Etats-Unis. Trop blond pour être considéré comme latino, déjà trop vieux pour être considéré comme un jeune premier, Nico peine à faire sa place, et se retrouve d’autant plus déstabilisé lorsqu’un ancien amant réapparaît dans son existence. Extrêmement fine dans son approche, Solomonoff se montre ici à la hauteur d’un Ira Sachs par sa façon de dépeindre l’Amérique dans tout ce qu’elle a de contrasté, des grandes avenues aux petites rues, des personnes en détresse aux privilégiés sans conscience.

[embedyt]https://www.youtube.com/watch?v=O8GqduuOpAg[/embedyt]

 

Lucile Bellan

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